Mélanie Boulanger, maire PS-EELV de Canteleu en Seine-Maritime ©Wikimedia
Nous avons appris jeudi 28 décembre, dans une information révélée par nos confrères du Monde et confirmée par d’autres médias depuis, que le parquet de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, a requis dimanche dernier le renvoi devant le tribunal correctionnel de la maire de Canteleu, de l’un de ses adjoints et de 17 autres personnes, pour «complicité de trafic de stupéfiants».
L’affaire avait été ébruitée en 2021
La justice reproche à Mélanie Boulanger, qui a été tête de liste PS-EELV aux régionales de 2021, de s’être rendue «complice par aide ou assistance des délits de transport, acquisition, détention et offre ou cession non autorisés de stupéfiants». Cette réquisition s’inscrit dans le cadre d’une très large enquête concernant la lutte contre le trafic de stupéfiants qui avait débuté en 2019.
En effet, le 8 octobre de cette année-ci, après deux ans d’enquête dans le cadre d’une information judiciaire pour «trafic de stupéfiants» et «association de malfaiteurs». L’opération avait permis l’interpellation de 19 personnes et de saisir plus d’un million d’euros de biens mobiliers, 350.000 euros en liquide, des voitures, une quinzaine de kg d’héroïne ainsi que des armes à feu.
Des liens étroits entre la famille Meziani et la petite commune de Canteleu
Parmi les personnes interpellées dans cette affaire, on retrouve Mélanie Boulanger et de Hasbi Colak, son adjoint chargé du développement économique. Ils sont soupçonnés d’avoir faciliter les activités de la famille Meziani. Selon le parquet de Bobigny, l’élue aurait aidé ce trafic «en fournissant des informations aux trafiquants sur les contrôles de polices, en les prévenant de la pose de caméras de vidéosurveillance ou en retardant l’installation de celle-ci, en demandant aux policiers d’éviter les contrôles sur certains secteurs» entre septembre 2019 et octobre 2021, selon les réquisitions.
De plus, son adjoint est soupçonné notamment d’avoir fourni des informations aux trafiquants sur les contrôles de police ou d’avoir mis son véhicule de société à leur disposition. La maire de Canteleu pourrait être renvoyée en correctionnelle mais son avocat n’a rien confirmé pour l’instant.
