Une règle obscure mais parfaitement légale
Mercredi 3 août, celle qui fut ministre déléguée au Logement a obtenu, à sept voix près, la confirmation de sa nomination à la tête de la CRE. Les membres des commissions des affaires économiques de l’Assemblée et du Sénat ont validé la proposition d’Emmanuel Macron. 30 députés ont voté «pour», 28 «contre». Au Sénat, le rapport est inverse : 13 «pour», 20 «contre». Au total, la barre des trois cinquièmes de votes «contre» (55), qui aurait bloqué la nomination, n’est pas atteinte pour sept voix. Bien que minoritaire, Emmanuelle Wargon accède à la direction de la CRE.
La macronie rejetée par les urnes mais placée par l’Élysée
C’est bien sa fidélité sous les gouvernements Philippe et Castex qui a été récompensée car l’entourage du Président connaissait les risques. Ce ne sont pas les parlementaires de la majorité présidentielle qui diront le contraire, eux qui avaient averti Matignon des maigres chances de succès de Wargon. Le problème est que le poste revient normalement à un expert en la matière, il ne s’agit pas, ou, en tous cas, il ne devrait pas s’agir, d’un poste politique. L’opposition est venue de toutes parts: les LR ont été tentés de rappeler qu’ils ne siégeaient pas dans la majorité. Quant à la gauche et au Rassemblement national, leurs représentants ont sonné la charge. «Vous ne pouvez pas être experte et politique», a lancé le député RN, Jean-Philippe Tanguy. Le socialiste Philippe Brun, lui, a rappelé le tweet qu’Emmanuelle Wargon avait publié après sa défaite aux législatives, en juin : «Je continuerai à porter haut et fort le projet de la majorité présidentielle.»
Le rôle de la CRE et la question de son indépendance
Fondée officiellement le 24 mars 2000, La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) est une Autorité Administrative française Indépendante (AAI). Son rôle est de réguler les marchés et de garantir le «bon fonctionnement des marchés de l’électricité et du gaz naturel au bénéfice des consommateurs finaux et en cohérence avec les objectifs de la politique énergétique», selon le Code de l’Énergie (article L.131-1). En tant qu’organe indépendant, le chef de l’État ou le gouvernement ne peut rien exiger d’elle. De la même manière, elle ne peut recevoir d’injonction de la part des fournisseurs, des gestionnaires de réseaux tels que les entreprises locales de distribution (ELD), Enedis ou GRDF, des producteurs d’électricité, etc.
Or, l’indépendance de la CRE a été au centre des débats! Emmanuelle Wargon a promis qu’elle démissionnerait de son mandat de conseillère régionale d’Ile-de-France et de ses fonctions au sein du parti macroniste de centre gauche Territoires de progrès. Mais elle n’a pas promis de couper les ponts avec Macron ni d’assurer une parfaite impartialité…
A quoi sert de voter puis que sa seigneurie n’en fait qu’à sa tête et continue de mettre sur d’autres places, ceux qui conduisent la France à sa perte ?! J’en arrive à croire que celui-ci veut couler notre pays volontairement ! Septembre va etre chaud…tres chaud !!
on est bien entre soi et la France compte pour du beurre …..
Macron gouverne comme un dictateur refusant les votes parlementaires de l’opposition élus par les Français. Fabius, criminel avec le sida qui est au Coseil Constitutionnel est payé par Macron apparemment et le sénat aussi ?
Elle pourra toujours se faire conseiller par son urgentiste de mari pour s’activer sur l’urgence
climatique dont les acteurs principaux pouvant agir pour y répondre sont justement des « clients » de la CRE.