Il ne fallait pas plus d’une simple annonce d’un cas positif dans l’enceinte d’un magasin Ikea pour créer une panique générale.
En Chine, le moindre cas positif entraîne, au mieux, des placements en centres de quarantaine, au pire, un nouveau confinement par quartier voire par ville. Nécessairement, l’idée de pouvoir être contaminé crée un stress permanent. Par conséquent, l’annonce au micro d’un cas positif a amené les clients à fuir le bâtiment dans un véritable mouvement de panique. Mouvement compréhensible quand on connaît les mesures ultra-répressives du régime chinois lorsqu’une personne est positive au Covid.
Le Covid comme au premier jour
Il est difficile de comprendre l’attitude de Pékin face à ce virus que beaucoup de pays ont déclassé comme une grippe saisonnière. Nous avons appris, dans la douleur, que nous allions vivre avec lui et qu’il est beaucoup moins dangereux que ce qu’on nous a laissé croire au début de la pandémie. Toutefois, la Chine continue d’appliquer une stratégie zéro virus avec un placement en quarantaine des personnes testées positives, confinements ciblés ou encore tests PCR généralisés et obligatoires.
Si les habitants de Shangaï ont si peur de nouvelles contaminations, ce ne sont pas les symptômes qui les effraient mais leurs conséquences. Pas plus tard qu’au printemps dernier, Shanghai, pourtant capitale économique de la Chine, avait été strictement confinée pendant deux mois. Selon l’AFP, qui a pu vérifier les informations et les images qui ont circulé après la panique générale chez Ikea, pour un seul cas contact, les autorités ont tenté de retenir tous les clients du géant suédois de l’ameublement en vue d’une quarantaine. On comprend pourquoi la population présente a fui au plus vite.
Les conséquences de la poursuite de mesures extrêmes
L’Agence France Presse a pu analyser des vidéos largement partagées sur les réseaux sociaux montrant des familles bloquées dans le magasin par des portes vitrées. Sur d’autres images, on peut voir des clients s’enfuir en catastrophe par ce qui semble être une issue de secours du magasin Ikea du district de Xuhui. Des agents de sécurité débordés par la foule peinent à maintenir les portes fermées. Comme expliqué plus haut, les autorités étaient arrivées très rapidement afin de mettre tous les clients en quarantaine.
Début août, c’est 80 000 touristes qui ont été confinés sur l’île tropicale de Hainan au sud du pays, une destination très prisée en Chine à cette période de l’année. Si certains ont depuis pu regagner leur ville d’origine, des dizaines de milliers de vacanciers restent pris au piège sur l’île. Exaspérée, une partie des vacanciers a protesté le week-end dernier, exigeant une rencontre avec des responsables locaux, toujours selon des images vérifiées par l’AFP. La Chine a fait état mardi de 2 368 nouveaux cas positifs locaux de Covid-19. Depuis 2020 et malgré les statistiques venant du monde entier sur la maladie et ses conséquences, le pays maintient ses frontières fermées pour les touristes étrangers en raison de la pandémie.
Votre titre signifie presque l’inverse d’une réalité diaboliquement inquiétante. Après deux années de désinformation institutionnelle, c’est bien difficile de s’intéresser à la vérité des faits
La bêtise n’a pas de limites. Un jour ou l’autre ils auront leur épidémie, covid19, grippe ou autre, comme tout le monde. Inutile de plonger le pays dans le chaos pour quelques cas.