Suite aux révélations qui ont inondé la presse vendredi dernier, Gilles Artigues, ancien premier adjoint au maire de la ville de Saint Etienne, a porté plainte lundi 29 août pour chantage à la vidéo intime.
« Cette vie qui est si belle et que j’ai plusieurs fois songé à quitter, tant j’étais désespéré. »
Gilles Artigues s’est exprimé pour la première fois depuis son compte Facebook lundi, évoquant de longues années de souffrances et des pensées parfois suicidaires. Soulagé depuis la révélation médiatique de l’affaire vendredi dernier, il avait jusque-là gardé le silence, rongé entre la peur de ne pas être cru et la culpabilité.
Selon les dires de Me Buffard, l’avocat de la victime, les faits remontent à 2014, quand il est invité dans la chambre d’hôtel d’un de ses collègues Samy Kéfi-Jérôme. Avec la complicité de son ancien compagnon Gilles Rossary-Lenglet, ils auraient ensuite fait venir un escort boy. Gilles Artigues reconnait avoir bu, selon son avocat, il s’est réveillé avec la sensation d’avoir été drogué et sans aucun souvenir.
Chantage aggravé
La vidéo ne lui sera présentée que plusieurs mois après, en 2016, date à laquelle commencerait le chantage par les présumés suspects Gilles Rossary-Lenglet et Samy Kéfi-Jérôme. Mis au courant, le maire Gaël Prédriau, n’aurait pour autant pas saisi la justice et c’est ce qui est actuellement retenu contre lui.
Des subventions municipales à hauteur de 50 000 euros accordées à l’un des détenteurs de la vidéo via des associations de la ville feraient office preuves de cette machination. Mais la manoeuvre visait surtout à restreindre ses ambitions politiques.