Mais y aura-t-il un débat?
Ce qui étonne avec ces propos, c’est qu’on comprend que la discussion, si elle a lieu, n’aura pas d’intérêt puisque le résultat de cette consultation est déjà donné. Ainsi, Jean-Luc Roméro, qui assistait à la cérémonie, a immédiatement réagi en disant: «Avec Olivier Falorni, nous avons été très heureux d’entendre Emmanuel Macron s’engager clairement à mettre en œuvre une loi sur le droit de mourir dans la dignité. Le Président m’a confirmé qu’il allait lancer les consultations avec toutes les parties prenantes et que la loi sera votée en 2023». Et il ajoute: «Quand je repartais, Brigitte Macron m’a attrapé par le bras et m’a dit : « vous avez vu, on va le faire!».
Toutefois, si le vote du Parlement lui semble acquis, Macron sait que c’est un sujet clivant dans l’opinion publique. C’est pourquoi son entourage a expliqué qu’il ne s’agissait que d’un échange privé et de rappeler que la fin de vie doit faire l’objet d’une convention citoyenne. L’espoir affiché alors par le Président candidat était qu’elle «accouche d’un consensus», après un «débat apaisé»; nous étions alors le 17 mars.
La problématique de la société civile et surtout des soignants
La mise à l’écart de nombreuses associations et du personnel soignant s’est faite sentir immédiatement. Ainsi, Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs, explique qu’on «prête au Président beaucoup de déclarations dans un cadre informel sans vraie prise de parole. On ne peut pas annoncer en même temps un débat et le résultat du débat!». Elle aurait voulu que le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie, organisme public chargé par le ministère de la santé de mettre en œuvre et suivre les politiques publiques en matière de fin de vie, soit inclus dans la préparation des débats. Elle ajoute: «qu’il y a beaucoup d’incertitude et d’inquiétude du côté des soignants et les personnes concernées. La dignité en fin de vie, c’est d’être accompagné et soulagé, ce qui n’est pas le cas de deux tiers des patients qui en auraient besoin, selon un rapport de l’inspection générale des affaires sociales de 2019».
Une fois de plus avec Macron, le débat démocratique est perçu comme chronophage donc inutile. Jonathan Denis, président de l’ADMD indique «ne pas être opposé à une consultation nationale qui peut permettre d’apaiser le débat», alors que «on devine très bien ce qui va en sortir». «Emmanuel Macron a dit qu’il était favorable au modèle belge, qui prévoit avant tout l’écoute de la parole des patients, la légalisation de l’aide active à mourir et l’accès universel aux soins palliatifs ». Il ajoutera même: «La proposition de loi d’Olivier Falorni, calquée sur le modèle belge, est prête». Qu’on soit pour ou contre, on constate, encore une fois, que débattre avec les français n’est pas une priorité pour l’exécutif.
Je pense que Line Renaud devrait affirmer ces convictions en testant l’euthanasie elle mème.
Après tout à 94 ans elle est bien près de la sortie.
Si Macron et sa clique pouvait lui emboiter le pas…
foster comme je vous suis , tout à fait d’accord , d’ailleurs il devrait donner l’exemple se faire harakiri tout de suite au vue de la maladie française qui sévit depuis 40 années de présence de fadas gravement atteints