Zaporijia: Nouvelles tensions entre Poutine et Macron

Cette alerte a été donnée lors d’un entretien téléphonique avec le président français, le dirigeant russe a attiré l’attention sur des «attaques régulières ukrainiennes contre les sites de la centrale de Zaporijia, y compris le dépôt des déchets radioactifs, ce qui pourrait aboutir à des conséquences catastrophiques».

Macron souffle sur les braises

Poutine a également informé son homologue français des «mesures prises par des spécialistes russes afin d’assurer la sécurité de la centrale et souligné la nécessité de faire pression sur les autorités de Kiev pour que les bombardements visant la centrale s’arrêtent immédiatement». Toutefois, le président français a pour sa part affirmé à Vladimir Poutine que c’était «l’occupation russe la cause des risques» pesant sur la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia et il lui a demandé d’en retirer les «armes lourdes et légères». Selon un communiqué de l’Élysée, Macron «restera en contact » avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky ainsi que le directeur général de l’AIEA Rafael Grossi», «et reparlera à son homologue russe dans les prochains jours, afin que soit trouvé un accord garantissant la sûreté de la centrale».

La crainte d’une catastrophe nucléaire

Si Poutine, lors de la conversation téléphonique, a une nouvelle fois dénoncé les livraisons d’armes occidentales au régime de Kiev, utilisées selon lui pour «des bombardements massifs des infrastructures civiles des villes du Donbass», bassin minier dans l’Est de l’Ukraine. On ne sait pas s’il faisait référence au rapport d’Amnesty international qui témoignait de faits similaires.

Située dans le sud de l’Ukraine et contrôlée par les forces russes, la centrale nucléaire de Zaporijia , la plus grande d’Europe, a été plusieurs fois bombardée ces dernières semaines, Moscou et Kiev s’accusant mutuellement de ces frappes. Évidemment, Tchernobyl est dans tous les esprits. Dimanche dernier, l’Ukraine a annoncé la mise à l’arrêt du sixième et dernier réacteur en fonctionnement de la centrale de Zaporijia, en expliquant qu’il était nécessaire de le refroidir.