Pour l’exécutif européen, le Premier ministre Viktor Orban a soumis les tribunaux, les médias, les ONG et les universités ainsi que la restriction des droits des migrants, des homosexuels et des femmes pendant plus d’une décennie au pouvoir.
Des sanctions financières
«Il s’agit de violations de l’État de droit qui compromettent l’utilisation et la gestion des fonds de l’UE» a déclaré Johannes Hahn, commissaire européen chargé du budget. «Nous ne pouvons pas conclure que le budget de l’UE est suffisamment protégé.» Il a souligné des irrégularités systémiques dans la législation hongroise sur les marchés publics, des garanties insuffisantes contre les conflits d’intérêts, des faiblesses dans l’efficacité des poursuites et des lacunes dans d’autres mesures anti-corruption.
Hahn a déclaré que la Commission recommandait la suspension d’environ un tiers des fonds de cohésion envisagés pour la Hongrie du budget partagé de l’UE pour 2021-2027 d’une valeur totale de 1074,3 milliards d’euros. Les 7,5 milliards d’euros en question représentent 5% du PIB estimé du pays pour 2022. Les pays de l’UE disposent désormais d’un délai maximal de trois mois pour se prononcer sur la proposition. Hahn a déclaré que la dernière promesse de la Hongrie de répondre aux critiques de l’UE était un pas important dans la bonne direction mais qu’elle devait encore être traduite en nouvelles lois et actions pratiques avant que l’UE ne soit rassurée.
Le ministre du Développement, Tibor Navracsics, chargé des négociations avec l’UE, a déclaré que la Hongrie respecterait les 17 engagements qu’elle avait pris envers la Commission européenne pour éviter la perte de tout financement de l’UE. «La Hongrie n’a pas pris d’engagements pour embrouiller la Commission», a déclaré Navracsics lors d’une conférence de presse. «Nous avons pris des engagements qui, nous le savons, peuvent être mis en œuvre… Par conséquent, nous ne serons pas confrontés à une perte de fonds.»
Corruption
Le gouvernement d’Orban a proposé de créer une nouvelle agence anti-corruption ces dernières semaines alors que Budapest subissait des pressions pour obtenir des fonds pour l’économie en difficulté et le forint, la monnaie la moins performante de l’est de l’UE (1 forint correspond à 0,0025 euro). Orban, qui se qualifie lui-même de «combattant de la liberté» contre la vision du monde de l’Occident libéral, nie que la Hongrie soit plus corrompue que d’autres dans l’UE. Navracsics a déclaré que le gouvernement d’Orban soumettrait des lois au Parlement vendredi pour établir une nouvelle autorité anti-corruption indépendante chargée de surveiller les marchés publics financés par des fonds de l’UE; l’organisme devant être lancé d’ici la deuxième quinzaine de novembre. La Hongrie s’est également engagée à mettre en œuvre plusieurs autres garanties anti-corruption, notamment des règles plus strictes sur les conflits d’intérêts, l’extension du champ d’application des états financiers et l’élargissement du pouvoir des juges pour poursuivre les soupçons de corruption.
Navracsics a exprimé l’espoir que la Commission serait rassurée par la mise en œuvre des réformes et retirerait ses sanctions proposées contre la Hongrie d’ici le 19 novembre. La Commission bloque déjà quelque 6 milliards d’euros de fonds envisagés pour la Hongrie dans le cadre d’une relance économique distincte liée au Covid en raison des mêmes problèmes de corruption. L’agence de presse Reuters avait documenté en 2018 comment Orban achemine les fonds de développement de l’UE à ses proches et à sa famille, une pratique qui, selon les organisations de défense des droits de l’homme, a immensément enrichi son cercle intime et permis à l’homme de 59 ans de conforter son pouvoir. La Hongrie a enregistré des irrégularités dans près de 4 % des dépenses des fonds de l’UE entre 2015 et 2019, selon l’organe antifraude de l’UE, l’OLAF. C’est de loin le pire résultat parmi les 27 pays de l’UE. Orban a également irrité de nombreux membres de l’UE en cultivant des liens étroits avec le Président Vladimir Poutine. Il a menacé de nier l’unité de l’UE, nécessaire pour imposer des sanctions à la Russie.
à Joël
Vous ,parlez de la France, bien sûr?
Que les admirateurs du Brexit aillent s’installer en GB, les anglais sont demandeurs, en tout cas ceux qui n’ont pas encore demandée la nationalité française, car il y a bousculade pour celà !!!
Les règles originelles, d’accord, mais l’empilement de règles et interventions des instances juridiques de Bruxelles, sans l’accord des citoyens, non!
Cet ostracisme de Bruxelles nous mène à la désagrégation de l’Europe: après la Pologne, la Hongrie, les injonctions à l’Italie, … il ne restera bientôt plus que l’Allemagne dans l’UE! C’est la conséquence d’un interventionnisme fou de Bruxelles dans les politiques nationales, dans son refus de stopper l’émigration, ses instances judiciaires (CEDH et autres) qui bafouent la volonté des peuples; cela commence à craquer! Européens, oui, mais pas comme cela!
et la France?
oui, vous avez raison!
Jean VALJEAN
Un ami qui a été responsable d’entreprise toute sa vie m’a répondu au sujet de la corruption:
. tu sais, Jean, en GFrance on a deux problèmes:
– les charges (pour mes P.M.E.),
– la CORRUPTION.
C’est facile de voir ce qui se passe ailleurs!
Mais!
BALAYONS D’ABORD DEVANT NOTRE PORTE!
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