C’est une surprise pour beaucoup, y compris au sein de la Nupes dont certains aimeraient bien un peu de calme après des mois de tempête. Il semble que l’opinion de Mélenchon sur les violences faites aux femmes soit devenue loi au sein de son parti. Il avait dit «qu’être violent une fois, ça ne voulait pas dire qu’on était violent». C’est donc en toute logique qu’il fallait que la mise en retrait de l’Assemblée nationale était une formule à prendre au sens littéral. Le député du Nord a en effet pris part à une série de scrutins publics depuis lundi, pour s’opposer aux textes budgétaires ou à la réforme de l’assurance chômage. Son nom est en effet apparu à plusieurs reprises dans les analyses de vote.
Une mascarade et une insulte faite aux femmes
On sait depuis sa création et toutes les affaires du même type qui ont eu lieu que la Nupes à un curseur à géométrie (très) variable sur la question des viols et violences sexuelles quand il s’agit d’un des siens. Les parlementaires sont divisés en deux groupes: la Nupes d’un côté et, de l’autre, et bien tous les autres. «On ne peut pas être là par correspondance, je demande à LFI de clarifier sa position. Est-ce qu’Adrien Quatennens est en retrait ou non ?», a lancé le député Erwan Balanant (MoDem) devant la presse. «C’est moralement très limite de dire qu’on est en retrait et qu’on est là à voter», a-t-il ajouté. «Qu’il prenne au moins la peine de ne pas faire de délégation de vote, qu’il assume le fait de ne pas être là. […] Ce n’est pas responsable. Quelle image on donne de la politique vis-à-vis des Français ?», a ajouté sa collègue Prisca Thévenot (Renaissance).
Toutefois, côté LFI, ce n’est pas du tout le même son de cloche, qu’il s’agisse des députés hommes ou femmes d’ailleurs. Éric Coquerel, lui aussi inquiété pour des affaires d’agressions sexuelles, a déclaré mercredi devant l’association des journalistes parlementaires que Quatennens «est en arrêt maladie. Il a le droit de vote». En soi, c’est aussi une information importante puisque sa mise en retrait semblait politique et non pas d’ordre médicale. « C’est normal, il est en arrêt maladie. Il a le droit de donner sa délégation. Ça s’est joué à une ou deux voix près à chaque fois. […] En l’occurrence je suis contente d’avoir sa voix pour lutter contre les lois les plus extrêmes », a également répondu l’Insoumise Raquel Garrido. Même justification du côté d’Hadrien Clouet sur Twitter : « Quand on est en arrêt maladie, on vote par procuration.»
L’arrêt maladie qui passe mal
Il a donc voté par délégation grâce à un de ses collègues de l’Assemblée. En effet, selon l’ordonnance du 7 novembre 1958 sur le sujet, un membre du Parlement est «autorisé à déléguer (son) droit de vote» dans plusieurs cas, dont «une maladie, un accident ou un événement familial grave empêchant le parlementaire de se déplacer». Cette délégation «doit être écrite, signée et adressée par le délégant au délégué, […] elle doit être notifiée au président de l’assemblée à laquelle appartient le parlementaire avant l’ouverture du scrutin […]. La notification doit indiquer le nom du parlementaire appelé à voter aux lieu et place du délégant ainsi que le motif de l’empêchement». Sans précision de temps, elle «est considérée comme faite pour une durée de huit jours».
Pourtant, comme écrit plus haut, ce n’était pas du tout ce qu’avait compris les parlementaires dans cette affaire devenue publique quand la femme du député LFI a déposé plainte pour violences conjugales après avoir déposé deux mains courantes pour les mêmes faits. Donc, le vote d’Adrien Quatennens en a surpris certains au sein même de La France insoumise et la question a été soulevée dans une boucle de discussion interne. «Il est en retrait ou en arrêt maladie? Qu’on se mette d’accord…», a réagi un député Insoumis pour qui les choses n’avaient apparemment pas été indiquées clairement.
Se mettre en maladie, aux frais de la sécurité sociale, c’est honteux !
Certificat de complaisance certainement. En attendant son jugement ? il va nous coûter cher ce sadique !
On veut nous imposer une société anglo saxonne où vie privée et vie publique se confondent au nom de la sacro-sainte « transparence ».
Si Quatennens a violenté son épouse qu’il aille en taule !
Si Quatennens a été élu qu’il aille à l’Assemblée !