La crainte de l’escalade des tensions entre les deux Corées a été ravivée cette nuit par un tir balistique, qui n’a jamais été aussi proche des eaux territoriales de la Corée du Sud depuis 1953.
La première fois depuis 1953
C’est la première fois depuis 1953 qu’un missile s’approche autant des eaux de la Corée du Sud. Au total au moins 10 missiles ont été lancés par Pyongyang.
Le président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, a donc dénoncé « une invasion territoriale ». Il était 1h du matin à Paris et 9h à Séoul quand ce missile s’est approché des eaux territoriales, les autres missiles ayant atterris plus loin dans les eaux internationales, sauf un autre qui aurait atterri dans les eaux japonaises.
Séoul a répliqué en envoyant trois missiles. Selon l’agence de presse Yonhap, l’île près de laquelle le missile a atterri a reçu des ordres d’évacuation et certains des officiels se sont mis, dans des sous-sols, à l’abris.
Pyongyang avait critiqué, mardi 1er novembre, des essais balistiques réalisés par la Corée du Sud et les États-unis. « Si les États-Unis ne souhaitent pas une évolution grave qui ne correspondrait pas à leurs intérêts sécuritaires, ils doivent arrêter immédiatement les exercices guerriers inutiles et inefficaces. Sinon, ils devront assumer totalement la responsabilité de toutes les conséquences » signifiait un communiqué de presse du ministère des affaires étrangères de la Corée du Nord.
Dangereuse escalade
Le 4 octobre dernier un missile Nord Coréen avait traversé l’espace japonais, ce qui n’était pas arrivé depuis 2017. La population concernée par le survol de ce missile avait été sommée de se mettre à l’abris par les autorités.
Une autre crainte est celle de l’armement nucléaire du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, qui devrait faire un septième essai atomique depuis 2006 et qui ne considère pas l’arme nucléaire comme seulement « dissuasive ».