Ouverture du procès des « découpeuses » de Rouen

Céline Vasselin, ancienne compagne de la victime, et Jessica Adam sont jugées depuis lundi 14 novembre, par la cour d’assises de Seine-Maritime, pour avoir assassiné Sliman Amara, avant de découper son corps, en 2018. Une troisième femme comparait quant à elle pour n’avoir pas empêché la commission de ce crime dont elle avait connaissance.

Un corps démembré dans la Seine

Le corps est découvert le 4 novembre 2018, par la brigade fluviale de la gendarmerie de Rouen, qui découvre une bâche, en bord de Seine, dans laquelle est placé un buste non identifié. L’enquête montre rapidement qu’il s’agit de Sliman Amara, dont la disparition n’a pas été signalée. Dans d’autres sacs, répartis à différents niveaux de la Seine autour de Rouen, les enquêteurs retrouvent un mollet humain, une main et une tête, avec des pierres.

La police s’intéresse rapidement à l’entourage familial de l’homme. Céline Vasselin, sa compagne, est arrêtée le 8 novembre. L’esthéticienne de 35 ans a reconnu avoir fait ingérer des anxiolytiques à Sliman Amara pendant le dîner du 3 novembre. Elle dénonce aussi une de ses clientes et amies, Jessica Adam. Elle aurait été présente le soir du meurtre et aurait donné des coups de feuille de boucher à la gorge de la victime endormie. Placée en garde à vue, cette dernière reconnaît les faits. Elle raconte aussi qu’après ces deux premières tentatives, l’homme n’est pas mort, alors elle lui donne un coup de couteau à la gorge. Ensuite, les deux femmes transportent le corps à la cave pour le démembrer. Puis les deux jours suivants, elles ont fait plusieurs trajets pour se débarrasser des différentes parties du corps.

Victime de violences ?

Pour justifier ses actes, Céline Vasselin explique que son compagnon devenait violent sous l’effet de l’alcool. Lors du procès, son entourage confirme les violences subies au sein du couple et la peur que lui inspirait son compagnon. Concernant Jessica Adam, ce qu’il l’aurait motivé, c’est qu’elle a subi des violences durant sa jeunesse, selon son avocate, citée par TF1. « Des femmes sont battues et n’osent pas le dire, j’en ai parfaitement conscience et il faut bien entendu les aider. Mais j’ai rencontré plusieurs des compagnes de mon frère, certaines avec qui il est resté plus de dix ans, d’autres qui venaient à la maison, et je n’ai jamais décelé la moindre violence envers elles », d’après la soeur de la victime, dans Le Parisien.

Quelques jours avant le meurtre, les feux femmes auraient acheté, entre autre, bâches, scotch, cordes, scie et masse. La mère de Céline Vasselin, décédée en 2020, était, elle aussi, poursuivie, pour ne pas avoir empêché le crime. Une autre de ses amies est poursuivie pour la même raison. Le procès doit durer jusqu’à vendredi. Les deux femmes encourent la réclusion criminelle à perpétuité