Trop de LR ont déjà quitté les rangs pour espérer d’autres prises de guerre
Les manœuvres présidentielles n’ont pas échappé à Ciotti. Dans une interview donnée sur RTL, il admet «Ceux qui partent, c’est un soubresaut. Je ne les retiendrai pas. Ce que je veux, c’est faire revenir ceux qui ont été déçus, que nous avons déçus». Il n’y a pas de crainte côté LR, même si ce n’est plus le 1er parti de France aux 250000 adhérents, il lui reste le Sénat, les régions, un grand nombre de départements et le parti est très bien installés au niveau local. Du côté de Marleix, patron des députés LR, on explique volontiers que «c’est quand même mal connaître la sociologie de LR. Partir du principe que l’élection à la présidence d’Éric Ciotti serait une rupture pour nous ou un séisme, c’est se tromper d’élection. Ce qu’il reste de bonapartiste au sein de LR a très envie de gagner».
C’est en interne que tout se joue
Pour Bruno Retailleau, perdant au second tour mais très proche idéologiquement de Ciotti, l’analyse se veut plus consensuelle: «au début, il ne se passera rien. Ça va être un vrai supplice chinois, qui peut durer des mois. Nous n’aurons pas de départs dans l’immédiat car cela va dépendre énormément du style de management d’Eric Ciotti, de la nature de ses déclarations et de ses positions sur les différents textes comme pour les retraites».
Au sein de l’hémicycle, un groupe d’une dizaine de députés est surveillé de près par la majorité macroniste. Mais, il n’est pas acquis qu’il la rejoigne, même s’ils y pensent fortement espérant des postes de secrétaires d’État voire de ministres pour les plus ambitieux. De plus, plusieurs voix, au sein de LR, comme celles de Jean-François Copé ou de Nicolas Sarkozy que plus personne n’écoute désormais, ont appelé à une alliance avec le président de la République.