Une désignation qui incarne une nouvelle ère
La direction de la France insoumise explique que cette désignation va de pair «dans la continuité du travail engagé depuis plusieurs mois, et en lien étroit avec Mathilde Panot, présidente de groupe à l’Assemblée Nationale et Manon Aubry, présidente de groupe au Parlement européen». Tout ceci n’est que la suite de l’affaire Quatennens où le député du Nord a dû démissionner de son poste de coordinateur en raison des accusations pour violences conjugales dont il faisait l’objet et pour lesquelles il a été condamné depuis.
Pourtant, si ce poste semblait bien lui échapper, la question de son retour sur les bancs de l’Assemblée est toujours d’actualité. Toutefois, Mélenchon, son plus fidèle soutien, semble se montrer plus discret depuis quelques semaines sur la question. En effet, ses sorties lui ont coûté cher et il a entraperçu la possibilité d’être poussé vers la sortie par une frange importante des militants. Chez les élus sur qui il pensait avoir un contrôle absolu, des langues se sont déliées et les inquiétudes sont montées dans le clan mélenchoniste.
Les exclus à la manœuvre
La refondation de la direction sans certaines figures historiques n’est pas sans laisser de traces. D’Alexis Corbières à Raquel Quarrido, de Clémentine Autain à François Ruffin, les critiques vont bon train sur ces nouvelles instances qu’ils estiment non-représentatives des différents courants de LFI. Voyant la fronde arriver, les partis révolutionnaires n’aimant pas les révolutions, Bompard et ses nouveaux collaborateurs ont décidé de la création d’un «conseil politique» au sein du parti qui permettra à chacun d’exprimer ses idées.
Conseil qu’il est plus facile de créer ex nihilo puisque les nouveaux dirigeants sont en place. Le communiqué diffusé jeudi précise que «ce conseil a vocation à se réunir a minima chaque mois et à discuter des orientations stratégiques de la France insoumise». Il indique que la première réunion aura lieu le 16 janvier prochain.