Ce pompier professionnel est jugé devant les Assises de la Gironde, depuis lundi 9 janvier. Les faits remontent à 2017 et l’homme a été placé en détention en 2019, à la maison d’arrêt de Gradignan, tentative de meurtre et de viol sur deux femmes.
Il impose une fellation
Le 1er juin 2017, le suspect passe un lacet autour du cou de l’une des victimes, près d’un parc, à Bordeaux. Les cris de la victime alertent des passants, ce qui fait fuir l’agresseur, qui dans la panique, laisse le lacet sur place. Puis, le 2 décembre de la même année, alors qu’une autre femme rentre chez elle, aux alentour de 4 heures du matin. C’est là, à quelques mètres de chez elle, qu’elle se fait aborder par un homme, qui lui demande du feu. Elle lui affirme qu’elle n’en a pas et continue son chemin. C’est là qu’il l’attaque par derrière, la plaquant au sol et lui impose une fellation sous la menace d’un couteau.
Une fois rentrée chez elle, elle prévient sa sœur et une amie présente chez elle, qu’elle a été violée. La police est appelée. L’enquête révèle des traces ADN, les mêmes que celles retrouvées sur le lacet de la première agression. Mais c’est grâce aux téléphones qui bornaient sur les lieux des deux agressions, que les policiers identifient plusieurs personnes. L’accusé est finalement interpellé, le 3 octobre 2019.
Inconnu des services de police
« Il s’incline devant les éléments du dossier, mais il explique qu’il n’a pas les souvenirs ni la conscience de ces actes, c’est sa position actuelle. C’était une période de sa vie particulièrement difficile et, à un moment donné, il a un peu perdu le contrôle de ses actes, donc il ne se souvient pas de ce qu’il a fait », d’après Florence Herbold, son avocate. »C’est quelqu’un qui était très stable et qui a traversé une période difficile au cours d’une séparation. Il n’est pas en mesure de justifier ce qu’il a fait « . Selon elle, il ne présente pas d’un profil criminel, car il n’est pas connu des services de police.
« La procédure a été extrêmement longue par la force des choses. On est aussi soulagées que le procès arrive enfin et on en attend beaucoup, mais on appréhende le positionnement de l’accusé », commente Alix Villanove, avocate de la victime de viol.
Pompiers, gendarmes on commence à connaître, un petit rappel à l’ ordre et on le reintegre comme si de rien était.