Spécialisé sur la lutte contre le proxénétisme, un gendarme du Val-d’Oise a été condamné 2 ans de prison avec sursis et de 4 000 euros d’amende, pour s’être adonné au maquereautage, le 9 janvier.
« Je suis la loi »
« Ne t’inquiète pas, il ne t’arrivera rien, je suis la loi », soutien le gendarme à une prostituée brésilienne. D’après lui, il ne pouvait rien lui arriver s’il devenait son proxénète, relate La Gazette du Val-d’Oise. Cette dernière, n’ayant pas de domicile, il lui a proposé son logement, à Pontoise, pour faire ses passes. Puis, entre juin 2019 à mai 2020, elle commence à amener d’autres filles au domicile du gendarme et devient, elle aussi, maquerelle.
Dans l’immeuble, plusieurs logements sont occupés par d’autres militaires et policiers. Les voisins commencent alors à se poser des questions sur les allers et venues dans l’appartement et font un signalement. C’est à ce moment que le gendarme décide de louer un autre logement, à Cergy, où ils continuent leur activité. Mais une enquête a déjà été ouverte et elle permet d’identifier clients et prostituées, ce qui permettra aux autorités de remonter jusqu’à eux.
« La confiance a été trahie »
Durant le procès, l’homme explique son acte par « idiotie ». Durant toute l’audience, il minimise ses actes, même s’il admet que « aux yeux de la loi, je suis un proxénète ». Quant à la femme, elle raconte qu’il lui aurait dit : « Tu vas t’occuper de l’appartement et de temps en temps coucher avec moi ». Il se défend en expliquant qu’il souffre d’une addiction à l’alcool et au sexe, il avait d’ailleurs recours à des prostituées.
Au total, le petit arrangement entre le gendarme et la prostituée, leur a rapporté entre 4 000 et 10 000 euros par mois, grâce aux passes. L’homme a été démis de ses fonctions juste après son interpellation. Il parle d’une « déchéance totale », après ses sept mois de détention provisoire. La femme écope d’un an de prison avec sursis. Lui a été condamné à deux ans de prison avec sursis, 4 000 euros d’amende et l’interdiction d’exercer une profession dans la fonction publique comme l’avait requis le procureur soulignant que « la confiance a été trahie ».
2 ans avec sursis quel foutage de gueule au vue se sa fonction il aurait dû prendre au strict minimum au moins 2 ans ferme.