Affaire Julien Bayou: l’enquête close faute d’avoir pu la mener à son terme

L’ancien secrétaire national du parti était accusé de violences psychologiques par une ex-compagne et avait été dénoncé par Sandrine Rousseau.

Accusations fondées ou vraie cabale contre Bayou?

Julien Bayou, appuyé par un certain nombre de cadres qui ne voient que la patte de Rousseau derrière cette affaire, avait contre-attaqué en accusant la députée EELV/Nupes d’être «allée trop loin». On se rappelle qu’il avait appelé à ne «pas confondre féminisme et maccarthysme». Lui aussi, député de Paris, avait asséné qu’«il n’y a pas d’affaire Bayou. Il n’y a pas d’accusation. Il n’y a pas de fait sous-tendant les anathèmes que j’ai pu entendre». Il avait souhaité maintes fois pouvoir s’expliquer devant la cellule, en vain, puisque la procédure impliquait d’abord d’auditionner son ex-compagne.

Le bureau exécutif d’EELV écrit dans un communiqué que la cellule sur les violences sexuelles et sexistes, organe opaque au sein du parti que beaucoup ont appris l’existence avec cette affaire, considère que les conditions n’ont pas été réunies pour lancer les investigations. Il explique alors que «l’audition initiale, point de départ de l’investigation, n’a pas pu avoir lieu » et « personne d’autre n’a saisi la cellule au sujet de Julien Bayou».

Sandrine Rousseau reste dans le silence après cette annonce

On se souvient que cette dénonciation, faite à quelques semaines du congrès, par Sandrine Rousseau, porteuse d’une ligne stratégique adverse au sein du parti, sur le plateau de C à vous sur France 5, avait provoqué un véritable séisme chez les Verts et la Nupes. En septembre dernier, le député avait dû se mettre en retrait de ses postes de secrétaire national d’EELV et de co-président du groupe des députés écologistes le temps de cette instruction en interne. Enquête qui n’aura rien donné.