Sébastien Delogu, député LFI, visé par des plaintes pour violence sur des personnels enseignants

Le blocus d’un lycée marseillais qui aurait dégénéré

Le rectorat d’Aix-Marseille a indiqué, confirmant une information relayée par CNews, que «suite aux manifestations contre la réforme des retraites, il y a eu un blocus du lycée Saint-Exupéry. Il y avait Sébastien Delogu, qui aurait eu un comportement violent contre la CPE et le proviseur adjoint, et ces deux personnels ont porté plainte». Les faits reprochés sont graves, encore plus pour un élu de la République, puisqu’il lui est accusé d’avoir donné des coups de pied dans les chevilles de ces deux responsables alors qu’ils déplaçaient un conteneur qui bloquait l’entrée de leur établissement.

Si les forces de l’ordre s’attendaient bien à des violences lors des manifestations qui ont suivi la grève du 11mars, elles ne s’attendaient probablement pas à ce qu’elle proviennent des députés eux-mêmes. Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale, a tenu à apporter son «soutien aux membres de l’équipe éducative du lycée Saint-Exupéry à Marseille agressés ce matin par un député de la République». Et d’ajouter: «Nos responsabilités publiques nous appellent à l’exemplarité. Le droit à manifester s’arrête là où la violence commence».

Sébastien Delogu dément catégoriquement les faits reprochés

Interrogé sur ces agressions, il répondra dans un communiqué: «Je démens fermement toutes les accusations mensongères qui peuvent être faites à mon égard. J’ajoute, avec l’appui de dizaines de témoins, que j’ai moi-même été pris à partie physiquement par un membre de la direction, je me réserve également le droit d’agir en justice». L’intersyndicale CGT-FO-Snes-Sud du lycée a aussi évoqué une intervention «violente» de la direction de l’établissement et de la police lors du blocage. Elle a aussi indiqué dans un communiqué que l’élu marseillais, «qui tentait de s’interposer, [avait] lui-même été pris à partie physiquement par un membre de la direction».