Quand Éric Ciotti demande que le texte soit voté à l’Assemblée, ce n’est pas moins de 19 députés LR qui refuseront. C’est sans compter le silence des poids-lourds du parti, tel Laurent Wauquiez, qui ont préféré rester en dehors des débats.
Un parti sans leadership
Après l’interview du président des jeunes LR avec ses collègues de Reconquête (Zemmour) et du Rassemblement National, qui avait montré qu’on ne contrôlait même plus les «bébés du parti», c’est bien le vote de lundi qui marque un vrai tournant dans la crise structurelle que connaît la droite française, de plus en plus dispersée. Sur seulement 61 députés, 19 ont voté contre texte malgré la ligne souhaitée par le président des LR. Presque un tiers des élus de droite de l’Assemblée n’ont pas suivi les consignes de vote. Ciotti a essayé de se consoler en disant qu’«il y a 42 députés LR qui ont suivi notre avis, c’est-à-dire une très large majorité du groupe. Les Républicains ont fait preuve de cohérence». Mais personne n’est dupe.
Par conséquent, la révolte gronde au sein du parti et des députés souhaitent «clarifier» les choses. C’est le cas pour Alexandre Vincendet, député du Rhône, qui pose désormais la question de l’exclusion des frondeurs. Il expliquera sur France info que «visiblement, on ne pense plus la même chose. On est capable de défendre des choses, les valider ensemble et certains, par petits calculs personnels, changent d’avis». Bien entendu, c’est la tête d’Aurélien Pradié qui est demandé. Candidat malheureux aux élections pour la présidence du parti, arrivé 3ème derrière Ciotti et Retailleau, ses attaques agacent.
Mais avec si peu de députés, peut-il y avoir des conséquences?
Pour le député Pierre-Henri Dumont, aussi secrétaire général adjoint du parti, il n’est pas question de quitter le navire: «Bien sûr qu’on peut rester! Je ne vois pas LR se séparer d’un tiers de ses députés. Surtout, ça veut dire qu’il y a des problèmes de méthode, et que, probablement, il va falloir travailler beaucoup plus en anticipation et pas simplement quand le projet de loi est sur la table et qu’on ne sait pas trop quoi faire». Un autre élu, proche de Pradié, ajoutera qu’avec «un tiers des députés, on ne peut pas nous virer, on a le totem d’immunité». Les prochaines réunions du parti risquent d’être très tendues.
Ce parti finira aux oubliettes, comme le parti socialiste.
Voilà ce qui arrive, quand on trahit les électeurs, en faisant le contraire de ce qu’on avait promis !
Les gens ont enfin compris, il était temps…
Ciotti n’est plus légitime à la tête de ce parti en déliquescence. La droite est un parti qui n’existe plus, qui n’a plus de poids et qui va disparaître. Quand on fait la girouette, voilà ce qui arrive !