Le président du groupe socialiste à l’Assemblée a expliqué dimanche, dans Le Grand Jury RTL-Figaro-LCI, que si cette affaire avait eu lieu chez eux «non seulement on n’appartient plus au groupe (socialiste à l’Assemblée nationale, NDLR), mais on est exclu du parti socialiste. Je ne donne pas de leçon, je dis ce que le parti socialiste ferait, ce que le groupe ferait et ce que j’en pense».
Une situation de paria qui dérange toute la gauche
Dans les faits, le député du Nord avait été condamné à la mi-décembre à quatre mois de prison avec sursis pour «violences sans incapacité commises par conjoint» entre octobre et décembre 2021 puis pour «envoi régulier et malveillant de messages» à son épouse entre août et septembre 2022. L’ancien fidèle lieutenant de Mélenchon a également été condamné à verser 2000 euros de dommages et intérêts à sa femme. De plus, faisant suite à sa condamnation, il a été radié pendant quatre mois de son groupe politique, soit jusqu’au 13 avril 2023. Par conséquent, Adrien Quatennens pourrait revenir dans l’hémicycle jeudi prochain.
Si ce retour dérange, Mélenchon est toujours à la manœuvre en coulisse. Peu importe son échec sans précédent dans les débats sur la réforme des retraites et sa gestion calamiteuse des différents scandales qui en ont découlé, il a besoin de fidèles à l’Assemblée. LFI avait ainsi poser la condition d’un retour « à l’engagement de suivre un stage de responsabilisation sur les violences faites aux femmes auprès d’associations féministes». Toutefois, il siège dans l’hémicycle depuis janvier comme «non-inscrit». Si les socialistes montent au créneau, les Verts sont ulcérés par son retour.
Boris Vallaud persiste et souhaite que LFI l’entende
Le député PS sait que, même dans son propre parti, le retour de Quatennens est un vrai problème. Mais, c’est surtout pour dire qu’il faut tourner la page Mélenchon si la Nupes veut continuer à exister. Il a ainsi indiqué que l’élu du Nord «ne peut pas être un interlocuteur comme il l’était avant» pour les socialistes en proie à une grave crise interne. Il ajoute que «ce serait même un peu particulier […] Je crois que ce serait une erreur».
C’est une honte, il devrait être rejeté et exclu de tous mouvements politique, cet personne n’est pas crédible.