Deux frères sont jugés depuis mardi 11 avril, à Montpellier, pour avoir séquestré dans un minuscule placard et torturé une jeune de 20 ans, en 2019, à Agde. Elle est restée là durant 47 jours, battue, violée, torturée et forcée de manger des excréments d’animaux. La mère des deux accusés est, elle aussi, jugée pour complicité. La jeune victime a été entendue à huis clos, jeudi 13 avril.
Jaloux, voleur et malhonnête
Dans cette sombre affaire, difficile à lire, Jordan Garde, 25 ans, est le principal accusé. Il était le compagnon de Betty, 20 ans au moment des faits, la victime. Ils se sont rencontrés sur Internet et la jeune femme a quitté Châteauroux pour le rejoindre dans le sud de la France, en juillet 2019. Mais, quelques semaines à peine son arrivée, les choses dégénèrent. Durant le procès, il parle « d’engueulades fréquentes. Un coup, elle voulait repartir, un coup, non. Un coup, je voulais qu’elle reparte un coup, non. Je me suis vraiment vu faire ma vie avec elle ».
« J’étais très jaloux, c’est comme ça que ç’a vraiment commencé », raconte Jordan Garde. La première gifle qu’il lui donne, c’est quand il s’aperçoit qu’elle est toujours en contact avec son ex, incarcéré et avec qui elle a un enfant. De plus, avec son frère, ils dépouillent la jeune victime de ses prestations sociales, pour acheter des consoles et des jeux vidéo, du cannabis et parfois de quoi manger.
Une véritable torture
Puis un jour, il finit par l’enfermer dans un placard, trop petit pour qu’elle puisse s’allonger. Elle a aussi été forcée de manger des excréments de chats. Elle ne sortait pas pour faire ses besoins et n’avait ni à manger ni à boire. La victime est restée là durant 47 jours. Elle était aussi régulièrement rouée de coups. Puis, les deux frères décident de l’abandonner. C’est la mère, au courant du calvaire de Betty, qui a conduit sa voiture pour abandonner la jeune femme au bord du canal du Midi. « Je regrette vraiment, j’aurai dû agir autrement »dit-elle.
Quand elle est retrouvée le matin du 2 novembre 2019, elle est entre la vie et la mort et ne pèse plus que 31 kg. Durant son audience, jeudi 13 avril, qui s’est déroulé à huis clos, elle déclare : « Je ne dois plus me rappeler. Il y a des choses dont je me souviens, mais je ne veux plus m’en rappeler. » Même sa mère ne sait pas, dans le détail, ce qu’elle a enduré. Elle dit aussi qu’elle ne comprend pas pourquoi tout cela est arrivé.
Sa mère raconte qu’elle va très mal. Elle a demandé pour sa fille une curatelle renforcée. Selon le curateur, elle est dans un tel état de vulnérabilité qu’il n’est pour le moment toujours pas possible d’envisager un suivi psychologique ou psychiatrique.
pour ce type de crapule :perpétuité ( 30 ans ferme minimum!!!) est la seule punition possible avec obligation de travail ardu 16h/24 qu’en pense le syndicat de la magistrature ?toute tentative de discussion est voué à l’échec !!!!!!!!!