Une mère de 29 ans a été mise en examen pour avoir injecté de l’insuline à son bébé de 17 mois, le 27 avril 2023, à Paris. L’enquête devra révéler si cette dernière souffre du syndrome de Münchhausen par procuration.
Une fausse ordonnance
Le 27 avril 2023, une mère de 36 ans a été arrêtée pour tentative d’homicide volontaire après avoir admis avoir injecté de l’insuline à son bébé âgé de 12 mois. Sofia, la mère, se présente à l’hôpital Necker, à Paris, une semaine auparavant. Son fils fait régulièrement des malaises. Une série d’examens est alors faite. Le bébé souffre d’une hypoglycémie et d’un diabète de type 1, ce qui est très rare pour un bébé de cet âge-là, relate Le Parisien.
D’après les médecins, il semble que quelqu’un lui ait injecté de l’insuline. Donc, ils préviennent les autorités. Une enquête est ouverte par la brigade des mineurs. Elle finit par avouer qu’elle a elle-même rédigé une fausse ordonnance. En revanche, son intention n’était pas de tuer son enfant, mais de le soigner. Mais selon son mari, l’ordonnance pour de l’insuline avait bien été prescrite pas un docteur.
Endosser le rôle de malade par procuration »
Il semblerait que la mère souffre du syndrome de Münchhausen par procuration. Dans ce trouble du comportement, on provoque la maladie d’un tiers pour le présenter aux médecins. La plupart du temps, c’est la mère qui en souffre.
« Une mère au foyer, mais, lorsqu’elle exerce une profession, celle-ci est souvent en relation avec l’enfance : infirmière éducatrice de jeunes enfants, travailleuse sociale ou vendeuse de vêtements pour bébés dans notre observation. Elle n’est pas atteinte d’un trouble psychiatrique spécifiquement identifié, mais présente un insatiable appétit de contacts médicaux : la motivation est d’endosser le rôle de malade par procuration », détaille la médecin psychiatre Marie-France Le Heuzey.
Sofia a été placée en détention provisoire. On ignore en revanche dans quel état est l’enfant de 17 mois, ou s’il a survécu.