Des menaces et une mise à prix jusque dans les prisons
Pour rappel, le procureur de Poitiers avait indiqué que Leslie Hoorelbeke et Kevin Trompat avaient été assassinés par des coups portés avec un «objet contondant». Il avait ajouté qu’une «déception sentimentale et/ou des dettes financières» pouvaient être la source des mobiles possibles des suspects. Le 12 mars, le père de Kevin, qui était incarcéré pour «violences volontaires» au moment des faits, avait organisé une marche blanche en leur hommage. Il avait demandé que «justice soit faite». Guy Trompat avait alors déclaré à la presse: «C’est insurmontable. Ils ont détruit des vies, détruit ma vie. Je ne pourrai pas vivre sans mon fils».
Toutefois, il a franchi un pas supplémentaire dans son désir de vengeance. En effet, Julien Wattebled, le procureur de la République de Niort, explique que le père de Kevin est accusé d’avoir «proféré des menaces de mort à l’encontre des personnes mises en examen dans le dossier lié à la disparition de son fils et d’avoir offert une somme d’argent à quiconque les tuerait eux ou leurs proches, via les réseaux sociaux». Le parquet ajoutera que «cette proposition aurait été relayée dans différents établissements pénitentiaires et aurait été suivie de la diffusion des photographies des personnes visées».
Cinq hommes ciblés
On se rappelle que les corps du jeune couple avait été retrouvé après trois mois de recherche en mars dernier en Charente-Maritime. Nous avions appris alors que cinq hommes avaient été mis en examen pour «assassinats» dans ce dossier et ont été placés en détention provisoire. Le procureur de Niort a indiqué que Guy Trompat, les ayant menacés directement et ayant mis leur tête à prix, sera aussi poursuivi pour «menaces de mort matérialisées par écrit, image ou tout autre objet en récidive» et encourt une peine de dix ans d’emprisonnement.