Pas d’ordre du jour fixé
Tout porte à croire que la priorité est bien de se retrouver autour d’une table et de discuter. En effet, de l’aveu même de la cheffe du gouvernement, ces rendez-vous se tiendront «sans ordre du jour précis». Il s’agit surtout de laisser la parole aux syndicats, très méfiants sur ces entretiens, et ne pas les braquer pour qu’ils n’écourtent pas cette rencontre comme ils l’ont fait précédemment. Borne souhaite avancer sur les projets sociaux et tourner la page des retraites.
Lors de sa conférence de presse à l’Élysée, la Première ministre a annoncé deux grandes réformes sociales. Tout d’abord, la transformation en projet de loi de l’accord des partenaires sociaux sur le partage de la valeur ajoutée en entreprise. Puis, la réforme de Pôle emploi, qui doit devenir France Travail, et qui doit permettre à la France de retrouver le plein emploi; c’est à dire de ramener le chômage à 5% tout au plus. Le point le plus difficile concernera les nouvelles obligations pour les bénéficiaires du RSA, très critiquées par la gauche.
Renouer le dialogue avant tout
Il semble bien, qu’avant toute chose, Matignon veut pouvoir discuter avec les syndicats malgré les oppositions. Borne va devoir composer avec ses projets sur les 3 prochains mois et le fait que la réforme des retraites n’est toujours pas acceptée pour les partenaires sociaux. Sur ce point, Laurent Berger, patron de la CFDT, qui quittera ses fonctions le 18 juin prochain, a déclaré que la «bataille» des retraites n’était pas finie et a lancé un appel à «l’ensemble des parlementaires » qui examineront le 8 juin une proposition de loi du groupe LIOT visant à abroger le report de l’âge de départ à 64 ans.