Des manifestations avaient opposé ceux qui soutenaient le projet et ceux qui étaient contre. Ces derniers souhaitaient notamment qu’un projet de commerce pour le village soit mis en avant au lieu d’un CADA. Toutefois, devant les violences subies par l’édile de la commune, l’État a, apparemment, laissé faire plutôt que de proposer des solutions.
Les élus de proximité subissent de plus en plus de violence
Après bien des déconvenues, il a fallu que ses deux véhicules soit brûlés chez lui pour que le maire de Saint-Brévin jette l’éponge. Le feu s’était propagé sur la façade de sa maison. Cette montée de violence est due à un projet d’extension d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile déjà implanté sur le village. Yannick Morez explique que sa décision est mûrement réfléchie. Il a été encore agressé verbalement le week-end dernier alors qu’il déjeunait en terrasse avec sa famille. Il expliquera qu’«on me reprochait de faire venir des migrants sur la commune de Saint-Brevin et c’est tout juste si en repartant, il ne m’accusait pas d’avoir mis moi-même le feu à mes véhicules et à ma maison. On ne veut plus subir ce genre d’agression, même verbale».
En poste depuis 2008, la fonction de maire était pour lui «un petit peu comme un rêve». S’il ne regrette pas son engagement, il ne remet pas en question ses décisions qui ont conduit à cette situation délétère dans un petit village de Loire-Atlantique. Toutefois, l’élu n’hésite pas à dénoncer «le manque de soutien de l’État et l’absence de communication envers les élus». Il ajoutera: «Je m’aperçois qu’en fait au niveau national, c’est-à-dire tous mes collègues élus et maires, ressentent exactement la même chose». Il profite de cette mise en lumière des médias pour inciter à améliorer les relations entre les maires et les préfets notamment. Il assénera qu’«on a l’impression qu’il y a deux mondes qui s’opposent».
De plus en plus de responsabilités, de moins en moins de moyens
En effet, la conférence annuelle des maires de France relate au niveau national ce que Yannick Morez explique au niveau local. Les difficultés d’assumer un mandat de maire sont rendues encore plus difficiles par des contraintes budgétaires et au niveau réglementaire. De plus, il constate que la violence s’inscrit quel que soit le contexte et que les extrêmes n’hésitent plus à passer à l’acte. Bien entendu, il explique aussi, à juste titre, que les réseaux sociaux n’ont fait qu’amplifier ce phénomène.
Exactement ! Il n’a pas compris ce que souhaitait la majorité des Français et ne s’est même pas rendu compte du manque de soutien d’en haut et du mépris de notre cher président qui a déteint sur toute notre administration
Il n’avait qu’à pas vouloir implanter un CADA dans sa commune, au mépris de ses administrés !