Tariq Ramadan ©Capture d'écran RTS
Un témoignage concordant avec les victimes françaises
«Brigitte» explique que Tariq Ramadan l’a soumise à des actes sexuels brutaux accompagnés d’insultes le soir du 28 octobre 2008, dans une chambre d’hôtel à Genève. Elle avait expliqué aux enquêteurs que, convertie à l’islam, elle a fait connaissance de l’islamologue lors d’une séance de dédicace d’un de ses ouvrages. Elle l’avait revu ensuite en septembre de la même année. Ils seraient devenus intimes à travers une correspondance sur les réseaux sociaux.
Pour Ramadan, tout ceci n’est que pur fantasme. Devant les magistrats suisses, il dira vouloir se battre contre «le mensonge et la manipulation». Son témoignage a duré plus de six heures. Brigitte était assise derrière lui et n’a pas caché son agacement devant les propos tenus par le prédicateur. Si c’est une figure charismatique de l’islam rigoriste, il n’en est pas moins contesté au sein de l’islam européen. Ses prises de position sur la charia ou la laïcité lui ont valu de perdre ses postes d’enseignant dans l’hexagone.
Dieudonné est attendu comme témoin
Son nom a créé la surprise. Celui-ci est apparu dans un courrier anonyme transmis au tribunal de Genève. Dieudonné aurait recueilli le témoignage de la victime sans qu’on ne sache dans quelles conditions. Emmanuel Ludot, l’avocat du comédien, a signifié qu’il «apportera son concours à la manifestation de la vérité». Pour le conseil de la plaignante, Me François Zimeray, «faire venir Dieudonné comme témoin à partir d’une lettre anonyme qui est survenue 15 jours avant cette audience dans un dossier qui existe depuis 5 ans, qui est ni datée, ni signée et dont on ne sait pas qui l’a écrite, c’est un procédé tout à fait pathétique qui en dit beaucoup sur le fait que Ramadan est à court d’arguments».
