Au moment du drame, le parquet de Paris avait comptabilisé 54 victimes qui, « pour la plupart, souffrent de blessures légères ou de choc psychologique », et « 48 autres personnes qui se sont manifestées comme étant impliquées, c’est-à-dire susceptibles d’avoir subi des dommages». Vendredi dernier, l’instance parisienne avait déclaré que quatre personnes étaient «toujours en urgence absolue». À ce jour, le parquet n’a pas communiqué sur l’évolution de leur état de santé.
Une enseignante de 57 ans est toujours portée disparue
Anne B., qui enseignait dans cet école de mode, est toujours considérée comme disparue. Les enquêteurs ne savent pas, à ce stade, si le corps retrouvé sous les décombres est bien le sien. Il a fallu six jours de recherches intensives pour trouver ce corps sans vie sous les décombres de la rue Saint-Jacques. D’après plusieurs témoins, la professeure de couture se trouvait bien dans l’immeuble lors de l’explosion. Plusieurs sources policières expliquent que l’état très dégradé du corps fait qu’il est impossible pour l’heure de déterminer son identité. Le procureur de Paris a précisé que «l’identification de la victime est en cours et une autopsie est prévue très prochainement».
Le mari de l’enseignante vit dans l’angoisse de connaître la vérité
Éric, le mari d’Anne B., est sous le choc. Il oscille en permanence entre espoir et fatalité. Il dira aux journalistes présents sur place que «c’est extrêmement dur. Je n’ai pas dormi la nuit dernière (la nuit de mercredi à jeudi), et je ne dormirai sans doute pas la nuit prochaine». Pire encore, si Éric s’est confié en expliquant que sa femme «est une personne tellement douce. Je suis incapable d’en dire plus », il précisera que son épouse ne devait pas travailler ce jour-là.