Écologie radicale: un collectif a revendiqué la destruction de 7500 pommiers dans le Tarn

Pourtant, jusqu’ici, il n’y avait jamais eu aucune violence. Mais, depuis peu, les Soulèvements de la Terre sont passés par là amenant avec eux un discours radical et créant des groupuscules jusque là inconnus. Ainsi, dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, un collectif se faisant appelé «Le chardon» a détruit entre 7500 et 9000 pommiers sur les terres de cet agriculteur. Cela représente trois hectares de son terrain situé à Lavaur dans le Tarn.

Un collectif inconnu jusqu’à présent

C’est parce que l’action a été revendiquée auprès de la Dépêche du Midi et du Journal d’Ici que les enquêteurs ont pu mettre un nom sur ceux qui ont détruit tout le travail de cet agriculteur. Le communiqué mentionne «un avenir qui se noircit» et évoque une industrie qui a «asphyxié, éliminé, rendu pauvres et dépendants nos parents et grands-parents; cette même agro-industrie aujourd’hui empoisonne nos familles, nos futurs, répandant des poisons dans notre air, notre eau, nos sols et nos assiettes».

Depuis environ deux ans, l’agriculteur est en conflit avec des organisations écologistes

Le parquet de Castres a ouvert une enquête pour «dégradations en réunion». En avril 2021, le responsable de ce verger avait allumé des feux de braseros pour protéger ses arbres du gel et les fumées avaient intoxiqué une vingtaine de riverains, entraînant une mobilisation et une plainte du maire LR, Bernard Carayon. Puis, le 1^er juillet, un rassemblement avait à nouveau eu lieu à l’appel du collectif Vaurais «Nature Environnement» pour dénoncer le déclassement de certaines parcelles bio du verger, estimant que l’agriculteur revenait ainsi «au tout chimique».

Le maire se désolidarise complètement de cette action

Il y a bien une différence entre manifester son opinion et le passage à l’acte dans une très grande violence. Ainsi, Bernard Carayon maintient que la manifestation du 1^er juillet a «un lien direct» avec l’arrachage des greffons de pommiers. «On sait que ça vient d’une partie des manifestants», a-t-il ajouté, indiquant regretter «une obsession des militants écolos radicaux depuis un an contre ces vergers». Pour le propriétaire de ces vergers, l’action de ce commando a causé «des pertes irréparables».