Un récidiviste condamné de nouveau pour agression sexuelle

Déjà condamné pour agression sexuelle sur sa nièce de 10 ans, puis libéré, un homme a de nouveau été condamné, par le tribunal correctionnel d’Evry, pour avoir agressé sexuellement trois jeunes filles âgées de 11 à 14 ans, entre 2017 et 2021.

« J’ai envie de venir dans ton lit, je veux dormir avec toi »

Jean-Pierre, un homme de 54 ans, placé en détention provisoire à Fleury-Mérogis (Essonne) depuis le mois de juin, a été condamné, mercredi 9 août, par le tribunal correctionnel d’Evry, pour avoir agressé sexuellement trois jeunes filles âgées de 11 à 14 ans, à Crosne (Essonne), et à Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes (Yonne) entre 2017 et 2021.

En 2021, Mélanie est âgée de seulement 12 ans, côtoie régulièrement Jean-Pierre, un voisin qui héberge son père, en instance de divorce. C’est durant ses visites que cet « ami », si on peut l’appeler ainsi, lui aurait touché les fesses à plusieurs fois, quand ils n’étaient que tous les deux.

Quand la mère de Mélanie apprend ce qui est arrivé à sa fille, elle en parle à une voisine. Cette dernière lui raconte que sa fille a aussi été agressée plusieurs fois en 2017. Il se rendait chez elles et essayait d’embrasser sur la bouche et de caresser la poitrine, de cette enfant de seulement 11 ans. Il lui aurait dit « j’ai envie de venir dans ton lit, je veux dormir avec toi », rappelle Cécile Louis-Loyant, la présidente du tribunal correctionnel. « Elle restait des heures sur le canapé du salon parce qu’elle avait peur qu’il la rejoigne dans son lit ». Il lui a aussi montré son sexe en érection.

Des petites fessées « pour rire »

Une troisième victime, Inès, la fille de la compagne de Jean-Pierre est entendue par la police en janvier 2023. Une nuit de l’année 2019, quand elle avait 14 ans, « je me suis réveillée parce que j’ai entendu du bruit et je l’ai pris sur le fait. Il avait soulevé la couette au niveau de mes fesses et me regardait. Quand il a vu mon regard accusateur il est parti de lui-même », dit-elle devant le tribunal. Il lui mettait aussi « des petites fessées pour rire » en public et devant sa mère, qui est « dans le déni ».

L’accusé nie la majorité des faits, sauf ceux concernant Mélanie, mais soutient ne pas s’en souvenir. En ce qui concerne Inès, ses explications sont troublantes, pour ne pas dire lunaires : « Je partais au travail, j’ai entendu un bruit d’oiseau venant de sa chambre et je suis allé vérifier qu’elle ne cachait pas d’animaux, mais c’est tout. » L’homme n’a pas convaincu la justice, d’autant qu’il est connu de leurs services.

Un profil « extrêmement inquiétant »

Jean-Pierre a été victime d’attouchements de la part de son grand frère quand il était enfant. Puis, il est condamné à quatre ans de prison en 1999, après avoir violé à plusieurs reprises sa nièce de 10 ans. Il avait également été jugé coupable de harcèlement sexuel sur son petit frère, mineur. De plus, les psychiatres jugent son état « extrêmement inquiétant ». L’homme serait « atteint d’une dimension perverse pédophile active ».

Il écope de deux ans d’emprisonnement, dont un an ferme et un an avec sursis probatoire. Il lui est aussi interdit de pratiquer toute activité impliquant un contact avec des mineurs pendant cinq ans et de voir ses victimes durant trois ans avec elles. De plus, il est inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).