Pourtant, il semble qu’il ait sous-estimé les humeurs du leader de l’extrême gauche française. Ainsi, alors qu’il commentait sur Twitter une déclaration de Sarkozy, il a eu droit à un retour quasi instantané de Mélenchon puis s’en est suivi un échange entre les deux politiques sur les réseaux sociaux quelque peu étonnant. Il est certain que le patron des socialistes ne s’attendait pas à une telle attaque venant de son propre camp.
Mélenchon ne digère pas le refus des autres formations de ne pas céder leur siège pour les prochaines élections
En effet, La France insoumise fait beaucoup de bruit et a réussi un certain coup de poker aux législatives mais n’arrive pas à aller plus loin. De leur arrivée dans l’hémicycle à aujourd’hui, les scandales et déclarations s’enchaînent sans un jour de répit. De plus, leurs alliés et les syndicats ne leur pardonnent toujours pas d’avoir empêché tout débat à l’Assemblée concernant le projet de loi sur la réforme des retraites. La conséquence est que, malgré une forte présence médiatique, car ils sont de très bons «clients» pour les radios et télévisions, ils n’arrivent pas à avoir le moindre candidat pour les sénatoriales et n’auront pas de liste commune pour les européennes de 2024. Leurs alliés ont leur limite: conserver leur siège dans ces deux assemblées.
Entre Faure et Mélenchon, le torchon brûle
Réagissant à la déclaration de Sarkozy sur le fait que Darmanin ait «géré au mieux» la crise dans la police en ajoutant qu’il ferait un bon président de la République, Faure a posté sur Twitter (maintenant X) le commentaire suivant: «L’interview de Sarkozy sonne la fin de Renaissance. Les hostilités à droite ne font que commencer. À la gauche et aux écologistes de ne pas tomber dans la spirale mortifère de la division». Si ce n’est que cela a a bondir le patron de LFI qui réagira en lui répondant: «Incorrigible double langage ! Faire l’union en se divisant aux élections sénatoriales et européennes?».
Fait rare pour être noté, Faure a répondu à Mélenchon mais c’était sans compter sur le goût du leader de la Nupes pour les scandales. Le socialiste écrira: «Cher Jean-Luc, j’ai toujours le même téléphone et t’ai récemment envoyé un message t’invitant à échanger. On se voit si tu veux. On peut ne pas partager les mêmes analyses sans avoir besoin de s’invectiver sur Twitter, pour le plus grand plaisir de la droite et le désespoir de la gauche». Ce à quoi, Mélenchon répondra en se défaussant sur les responsables officiels de son parti: «Olivier Faure, je ne t’invective pas, au contraire de tes amis qui nous ont expulsés des listes aux sénatoriales et se préparent à en faire autant aux européennes et aux municipales. Si tu veux revenir sur ces choix sectaires adresse toi aux responsables de la FI: Bompard, Panot, Aubry. Moi, je donne mon avis. C’est tout». Avant d’ajouter un dernier tacle au PS: «Si tu veux me rencontrer, viens à la manif du 23 septembre contre les violences policières et la loi ’permis de tuer’ que vous n’avez toujours pas reniée».
Tous des opportunistes avident de leurs petits pouvoirs qu’ils ne veulent surtout pas perdre au mépris du peuple qui ne croient plus leurs balivernes idéologique.