Dix députés Les Républicains, Renaissance et Horizons ont été sur place de lundi à mercredi. L’ancien Premier ministre Manuel Valls les a accompagnés. Si des images après l’attaque du Hamas ont été retransmises par les télévisions du monde entier, elle ne représentent qu’un infime partie de ce qui a été filmé sur les différents sites des massacres. Devant de telles images, la plupart des rédactions ont refusé de diffuser ce qu’elles avaient vu. Pierre-Henri Dumont va confirmer l’horreur de ce qu’il va qualifier de «crime contre l’Humanité».
Des corps décapités, démembrés, carbonisés
Invité de l’émission Ma France sur France Bleu, l’élu LR va raconter son voyage en Israël. Il racontera qu’«on a vu l’horreur, on a senti l’odeur de la mort. On était dans la morgue à quelques kilomètres de Tel-Aviv où sont entreposés dans des containers réfrigérés plus de 300 corps, qui ne sont pas identifiés à ce jour parce que non-identifiables, parce que les terroristes du Hamas ont carbonisé les corps. Parfois, dans un amas, il peut y avoir deux ou trois corps d’une famille qui se serrait en attendant la mort. Des personnes peuvent être décapitées, défigurées, et la collecte de l’ADN est extrêmement compliquée».
Il évoque aussi l’espoir des familles d’apprendre que leurs proches ont été pris en otage. Malheureusement, le député du Pas-de-Calais expliquera qu’elles sont «progressivement averties qu’elles sont, en réalité, mortes. Elles ont réussi à être identifiées. C’est un processus extrêmement long, mais il faut être certain que le corps qui est rendu, qui parfois n’est pas reconnaissable, n’a même pas la forme d’un corps, soit bel et bien celui de la personne que l’on suppose». Pierre-Henri Dumont n’hésitera pas à mettre en parallèle ce qu’il a vu avec les crimes nazis de la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, il dira: «On a pu voir également le pogrom qui a eu lieu de façon générale. 1.400 morts, c’est la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale que des Juifs sont tués parce que juifs, à une telle échelle. C’est une Shoah par balle, il faut dire les termes, telle qu’il a pu y en avoir pendant la Seconde Guerre mondiale par exemple à Babi Yar en Ukraine».
«Dans les kibboutz, c’est l’équivalent d’Oradour-sur-Glane»
Pour l’élu Les Républicains, ce n’est rien de moins qu’un crime contre l’humanité. S’il juge qu’il est nécessaire de trouver «un équilibre entre le droit légitime voire le devoir d’Israël de se défendre face à cette organisation terroriste et la préservation de la vie humaine, de la vie des civils. Il faut dire ce qui s’est passé. C’est un crime contre l’humanité. On a tué des personnes en raison de leur religion».
Prenant à contre-pied les élus LFI, soutien du Hamas et de l’islamisme radical, il assènera sans concession: «Donc, tous ceux qui en France disent que ce sont des crimes de guerre sont en train d’utiliser un euphémisme, pour que, lorsqu’il y aura des pertes civiles, et il y aura des pertes civiles dans la bande de Gaza, on puisse mettre un signe égal entre elles. Ce n’est pas le cas. Il ne peut pas y avoir d’euphémisme sur ce qui s’est passé en Israël, c’est un crime contre l’humanité».