Pourquoi il est impossible d’avoir confiance dans les chiffres donnés par le Hamas concernant les victimes palestiniennes?

De nombreux gouvernements remettent en cause l’instrumentalisation des décès côté gazaoui par l’organisation terroriste. Par exemple, on se souvient de l’annonce faite de 500 morts dont 200 enfants lors de la destruction d’un hôpital à Gaza quand les secours sur place n’ont confirmé que 10 à 40 décès faisant suite à un tir du Jihad islamique. Le président américain, Joe Biden, dit n’avoir «aucune confiance dans les chiffres utilisés par les Palestiniens». L’Union européenne a les mêmes doutes.

Des frappes puissantes mais des populations civiles averties

Vrai tournant dans le conflit israélo-palestinien, aucun pays n’a tenté d’empêcher l’État hébreu de se défendre après les massacres du 7 octobre, surtout en temps de paix. Immédiatement, le Premier ministre israélien a annoncé qu’il détruirait le Hamas «une bonne fois pour toutes». Cependant, malgré des attaques ciblées, un autre changement est apparu immédiatement: l’armée israélienne transmet quasiment en temps réel les positions du Hamas et ses attaques en conséquence. De plus, les populations civiles sont systématiquement prévenues des tirs provenant de l’autre côté de la frontière. S’il y a bien eu des civils palestiniens tués, le chiffre est bien moindre qu’annoncé.

Il est à noter que le «ministère de la Santé du Hamas» n’a aucune légitimité ni existence officielle au sein des institutions palestiniennes. Ses bilans sont régulièrement remis en cause. L’Allemagne a emboîté le pas aux États-Unis pour appeler à «une certaine prudence» quant aux chiffres annoncés. En effet, aucune vérification indépendante à ce stade est possible. Et l’épisode de l’hôpital est dans tous les esprits.

Un document transmis par le Hamas qui a trahi les données transmises par le ministère de la Santé

Cet organe, dirigé entièrement par le groupe terroriste, a publié jeudi dernier un document de 212 pages donnant l’identité de toutes les victimes depuis l’offensive post 7 octobre. Il y avait alors 6747 noms. Les fiches d’identité de chaque personne décédée se veut très précise: nom, date de naissance, numéro d’identité, etc. On remarque deux choses: tout d’abord, il n’est pas fait de distinction entre les civils tués et les terroristes du Hamas ou ceux d’autres groupes. De plus, une ONG a comparé cette liste avec les précédentes fournies lors d’autres conflits avec Israël et y a retrouvé des noms déjà inscrits comme décédés depuis plusieurs années.