De plus, le nombre de radicalisés a explosé en 20 ans, c’est à dire depuis le 11 septembre. Il va ainsi évoquer les problèmes rencontrés dans les établissements scolaires, dans les prisons et des risques d’attentat de masse sur le territoire. S’il commence sa carrière de juge en 1990, il rejoindra la section antiterroriste en 2000. Il a été en charge de très nombreux dossiers dont celui de la rue des Rosiers, de l’attentat de la rue Copernic, de celui du 8 mai 2002 à Karachi ou encore de l’assassinat des moines de Tibhirine en Algérie.
La famille et la prison sont des vecteurs de radicalisation
Pour Marc Trévidic, la décision de Gabriel Attal de renvoyer des établissements scolaires les élèves radicalisés n’est pas la bonne solution. Il expliquera que «ça ne va pas régler le problème, on va les rendre à leur famille qui, généralement, est la source de leur radicalisation», juge-t-il. Il indique alors que «Ça ne marche pas toujours, on l’a vu, mais au moins, à l’école, il y a un contre discours». Cependant, d’après l’ancien juge antiterroriste, une piste à explorer serait de les retirer de leur famille: «Si un jeune commence à dire: «il faut tuer tous les juifs, les policiers, etc., il faut aller s’intéresser à papa et maman».
L’ancien magistrat revient aussi sur l’attentat d’Arras et les problématiques que cela a révélées sur les conditions de détentions des personnes radicalisées. En effet, les investigations ont montré que Mohammed Mogouchkov, l’assassin de Dominique Bernard, était en contact téléphonique avec un détenu radicalisé. Marc Trévidic avance que l’une des solutions pour lutter contre la radicalisation est d’empêcher les communications en prison. «Il faut arriver à avoir des maisons d’arrêt où on brouille toutes les communications et on y met les gens les plus dangereux» estime-t-il. Selon lui, «il faudrait surveiller tous les détenus radicalisés» y compris ceux qui essaient de faire croire qu’ils ne le sont plus.
Il est «trop tôt» pour un attentat de grande ampleur
Si l’ancien juge antiterroriste estime que les actes isolés, comme celui d’Arras ou de Bruxelles, sont «très élevés», il relativise quand il s’agit d’attaques comme celles du Bataclan ou de Charlie Hebdo. Il explique ainsi que «le menace pulsionnelle d’individus chauffés à blanc par ce qui se passe dans le monde est très élevée actuellement ». Il reviendra, par exemple, sur la femme voilée ayant été neutralisée par les gendarmes devant le RER C à Paris. Néanmoins, il considère comme peu probable qu’un acte planifié ait lieu. Selon Trévidic, «un attentat structuré, très organisé, ça me paraît trop tôt dans la mesure où l’État islamique a besoin de se reconstruire. Pour l’instant ce n’est pas mûr».
Ce sont toujours des gens issus de la même religion qui posent problème. Et ce, quel que soit le pays. Pourtant d’autres religions sont présentes en France et on en entend jamais parler. Il faut limiter l’entrée en France de ces gens là. Il ya tellement de pays musulmans qui pourraient les accueillir. Pourquoi aller chez les mécréants dont la culture leur déplaît ?