Élisabeth Borne étant en déplacement officiel en Irlande, c’est Franck Riester, le ministre des Relations avec le Parlement, qui est monté à la tribune, afin de faire adopter le texte sans vote. Les oppositions ne se manifestent plus, quel que soit le groupe parlementaire.
18 milliards d’aide de l’Union européenne
Le gouvernement sait bien que les discussions seront stériles. Il se cantonne aux formalités l’obligeant à présenter le texte en première lecture. La prise de parole de Riester n’a duré qu’une minute. Ce dernier a lu une lettre devant les députés de la part de la Première ministre. Il justifiera ainsi l’activation du 49.3 en expliquant que «ce texte a été rejeté en première lecture, nous ne pouvons prendre le risque de le voir rejeté». Et d’ajouter qu’«il permet à notre pays de tenir les objectifs, notamment sur la transition écologique et nous permettra de toucher les 18 milliards de l’Union européenne». À la suite de ce court discours, la Présidente de l’Assemblée a «pris acte» de ce recours au 49-3 et a suspendu les débats.
Des motions de censure inutiles
Ce 17ème recours au 49-3 pourrait être suivi du dépôt de nouvelles motions de censure de l’opposition mais le rejet plus que certain quelques jours plus tard vaudra adoption définitive de ce texte de programmation des finances publiques (PFP). Le gouvernement promet dans cette loi de ramener le déficit public de 4,9 % du produit intérieur brut en 2023 à 2,7 % en 2027, sous l’objectif européen de 3 %. Le Sénat, majoritairement de droite et du centre, réclamait de son côté un retour sous les 3 % deux ans plus tôt, en 2025, et un déficit public ramené à 1,7 % en 2027, mais n’a pas eu gain de cause.
Nous payons 577 députés et 348 sénateurs, ces parasites de la république ne servent strictement à rien, sinon à encaisser un salaire confortable et autres avantages, le gouvernement n’a pas besoin de leur avis quel qu’il soit, voilà un secteur où l’on pourrait faire des économies substantielles.