De plus, outrée par certains propos, l’édile iséroise a appelé à «arrêter de pratiquer la culture de l’excuse». Quand on lui a demandé d’expliquer quelle était la situation réelle dans le quartier de la Monnaie, dont sont issus une partie des mis en cause, Marie-Hélène Thoraval a expliqué que sur les 4500 habitants, «une centaine de jeunes» posaient des problèmes, «avec un noyau dur particulièrement violent».
Le meurtre de Thomas est un «crime raciste»
La maire de Romans-sur-Isère indiquera que «les familles demandent deux choses. La première, c’est une fermeté sans appel de la justice, et la deuxième chose, c’est que le caractère raciste qui a été manifesté par ses attaquants soit pris en compte», a-t-elle fait savoir. Marie-Hélène Thoraval a affirmé «redouter d’autres drames» après le meurtre de Thomas. L’élue constate qu’«on se retrouve avec deux fronts». Elle ajoutera que tous les mis en cause sont «issus de parents déjà délinquants». Elle ira jusqu’à dire que «c’est une culture qui se transmet». Marie-Hélène Thoraval, élue divers droite, est en poste depuis 2014.
Cette dernière poursuivra en affirmant que ce «noyau dur» tenterait de créer dans la Drôme «une zone de non droit en occupant le territoire». Cette «occupation» se ferait au détriment des 34.000 habitants de la ville qui «aspirent à la tranquillité». La maire a estimé que «c’est tout un territoire qui est touché». Selon elle, «il faut arrêter de pratiquer la culture de l’excuse». Elle reviendra aussi sur la polémique liée au refus de diffuser les prénoms des suspects. Sur ce point, la maire de Romans-sur-Isère a indiqué que le fait de «ne pas communiquer les prénoms plus tôt était indécent». «Pourquoi lorsqu’il s’agit d’un autre drame, on communique le nom et le prénom tout de suite? Là, les prénoms ont circulé sur les réseaux avant d’être confirmés par les autorités. (…) Pourquoi on n’a pas cette notion de transparence dès le départ? Ça ne fait que renforcer la stigmatisation» a-t-elle affirmé.
Le gouvernement inquiet des conséquences de ce meurtre
Dimanche dernier, Marie-Hélène Thoraval a appelé le gouvernement à «se mettre autour de la table et à travailler autrement (…) face à un niveau de délinquance qui appelle d’autres formes de réponses» dans la Drôme et ailleurs. Elle estime que la délinquance trouve «ses racines dans la radicalisation» et le «trafic de drogue». Le lundi suivant, Olivier Véran avait fait le déplacement à Crépol, soit neuf jours après le drame. S’inquiétant de la montée de la violence à Romans, il avait appelé à «ne pas répondre par la violence à la violence». Et d’ajouter que «c’est à la justice de rendre justice. Pas aux Français eux-mêmes».