Un homme de 82 ans, qui frappe et insulte sa femme depuis plus de 60 ans, a été placé en détention pour huit mois, par le tribunal de Quimper, lundi 4 décembre.
« Un tempérament nerveux »
Cet homme de 82 ans a été condamné par le tribunal de Quimper, à huit mois de prison ferme, pour insulte et coups sur sa femme, avec qui il vit depuis plus de soixante ans. Et si elle est restée si longtemps, c’est qu’elle était complètement dépendante financièrement de son mari, qui ne cessait de lui rappeler qu’il était le seul à amener de l’argent dans le foyer, relate Le Parisien.
Il sera finalement dénoncé par un technicien d’Enedis, venu au domicile familial le 10 novembre 2023, après une coupure d’électricité, causée par la tempête Ciaran. Quand la femme lui ouvre la porte, elle est en pleurs et lui raconte que son mari l’a poussé dans l’escalier. Quand la police arrive, la femme minimise les faits, car son mari se tient à ses côtés. Elle finit par tout avouer, expliquant que l’homme a « un tempérament nerveux ».
Protéger la victime malgré elle
Elle explique aussi que les violences et les insultes durent depuis le début de leur union, des faits confirmés par leur fils et les voisins. En garde à vue, sans grande surprise, il nie les faits. « Je l’ai prise dans mes bras pour ne pas recevoir un revers de gifle. Je lui ai peut-être fêlé une côte. Elle n’a passé aucune radio. Moi aussi, j’ai mal au dos. Il m’arrive de temps en temps de lancer une insulte, mais beaucoup de gens disent des gros mots. Quand on est vieux, on doit s’exprimer », dira-t-il.
« La victime reçoit des insultes au quotidien, se fait violenter depuis des années. Monsieur est jaloux, ne supportant même pas que madame mette un soutien-gorge noir pour aller voir le médecin. Un détail qu’il a indiqué au juge des détentions. Ça fait 60 ans qu’il la traite ainsi. On est en 2023. Il faut que ça change », s’indigne la procureure, durant le procès, lundi 4 décembre. Par ailleurs, l’homme a déjà été condamné en 2019, pour avoir traîné sa femme nue dans des orties.
Quant à cette dernière, elle semble complètement sous emprise. « On a qu’une hâte, c’est de se retrouver tranquille à la maison », dit-elle. Et la procureure de conclure, « On doit protéger les victimes malgré elles. Les violences conjugales touchent tous les milieux et tous les âges ».
8 mois de prison pour 60 ans de maltraitance , il doit rigoler au fond de sa cellule le débris !! Pour si peu que l’on apprenne plus tard que sa peine est écourtée à cause de son grand âge ? Et que se passera t’il pour cette femme quant il sortira ?