Un homme, chez qui le feu s’est déclaré, a été placé en garde à vue pour «homicide involontaire». Les investigations sont menées par la sûreté départementale (SD) de l’Essonne. La piste d’un feu accidentel, causée par une surchauffe électrique, serait privilégiée.
Des barres d’immeubles difficiles à entretenir
Mercredi matin, aux premières lueurs du jour, les passants découvrent quatre balcons noircis par les flammes. Nous sommes au pied de la résidence de la rue Lavoisier. Il s’agit d’une immense barre d’immeubles, deuxième plus grande copropriété d’Europe, où un dramatique incendie s’est produit vers 3 heures du matin. Une petite fille de 9 ans est morte. Sa mère a été hospitalisée et est entre la vie et la mort. Selon une source proche du dossier, un témoin a «entendu le crépitement des flammes» depuis son logement et a immédiatement donné l’alerte.
Mais il est déjà trop tard. Les flammes se répandent rapidement aux autres appartements voisins et ce sont quatre logements qui seront touchés par l’incendie. Une voisine dira à la presse: «toute la rue était bloquée, il y avait des sirènes de partout». L’enquête a été ouverte pour déterminer l’origine du sinistre. L’homme chez qui l’incendie s’est déclaré a été placé en garde à vue pour «homicide involontaire». La piste d’un feu accidentel, causée par une surchauffe électrique, serait privilégiée. Samba Konté, employé du syndicat de copropriété en charge des déchets, confirmera que «c’est très fréquent ici, les appartements sont surpeuplés, il y a beaucoup de squats et de colocation».
Des incendies fréquents dans ces quartiers populaires
Dans le quartier de Grigny 2, on ne compte pas moins de 17.000 habitants. Ils sont logés dans des tours et des barres d’immeubles souvent en mauvais état. Samba Konté expliquera que «des incendies, il y en a eu là, là-bas, ici…» en pointant du doigt les habitations environnantes. Le maire communiste Philippe Rio déclarera que «le mal logement et la suroccupation tuent». Il oubliera de rappeler que ce sont ses prédécesseurs du PCF qui ont construit ces quartiers devenus ingérables.