L’ex-cheffe du gouvernement a dû se charger de la loi sur les retraites, le vote du budget et celui de la loi immigration. Elle aura fait usage 23 fois de l’article 49.3 à l’Assemblée nationale. Lundi soir, sur X, Macron a tenu à saluer le travail de Borne à Matignon. Il écrira: «Madame la Première ministre, chère Élisabeth Borne, votre travail au service de notre Nation a été chaque jour exemplaire. Vous avez mis en œuvre notre projet avec le courage, l’engagement et la détermination des femmes d’État. De tout cœur, merci».
Chargée de régler les affaires courantes
En attendant la nomination du prochain gouvernement, le chef de l’État a chargé Élisabeth Borne de régler les affaires courantes. Dans sa lettre de démission, elle tiendra à dire qu’«Alors qu’il me faut présenter la démission de mon gouvernement, je voulais vous dire combien j’ai été passionnée par cette mission, guidée par le souci constant, que nous partageons, d’aboutir à des résultats rapides et tangibles pour nos concitoyens». Toutefois, Macron, ne doit pas s’attendre à un meilleur climat politique pour la suite de son mandat.
En effet, le choix du prochain locataire de Matignon se porte sur un macroniste. La France insoumise a déjà menacé le prochain gouvernement d’une motion de censure s’il ne demande pas la confiance du Parlement. Côté équipe gouvernementale, les réactions s’enchaînent pour féliciter Borne de son travail comme Première ministre. Le ministre des transports Clément Beaune s’est dit «très fier d’avoir servi notre pays» au sein de son cabinet. Christophe Béchu, ministre de la transition écologique, a posté un simple «merci», quand Franck Riester a salué une «femme d’État et femme de courage».
Des réactions plus mitigées au sein des partis politiques
Si Olivier Faure a parlé d’un «licenciement par tweet», Sandrine Rousseau s’est montrée plus acerbe envers Borne. Elle écrira sur X: «Au moment de la démission d’Élisabeth Borne, je pense au gâchis inouï qu’a été la loi immigration. La première ministre a vendu son âme pour garder son poste. Elle n’a plus aujourd’hui, ni l’un, ni l’autre». Sébastien Chenu, vice-président RN de l’Assemblée, préfère ironiser sur la situation: «Donc Élisabeth Borne ne dépassera pas le record de 49.3. Elle était pourtant bien partie».
Je ne me soucis pas pour Élisabeth Borne, elle sera recasée à un très bon poste de la république avec un salaire particulièrement généreux, même si elle n’a pas les compétences pour l’occupée …
Complètement d’accord avec vous.