Toutefois, cette nomination ne s’est pas faîte sans peine. Au-delà des grands déçus, comme Bruno Le Maire ou Gérald Darmanin, il y a aussi ceux qui ne veulent pas être dirigé «par un gamin» ou qui estiment, à l’instar d’Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée, qu’il est trop inexpérimenté pour ce poste. Pourtant, Emmanuel Macron, allant ainsi contre l’ensemble de son entourage, a décidé seul de remplacer Élisabeth Borne par Gabriel Attal à Matignon. La date de l’annonce de la composition du nouveau gouvernement n’est pas encore connue.
Un premier déplacement dans le Pas-de-Calais
Dès mardi, le nouveau Premier ministre s’est rendu à Clairmarais dans le Pas-de-Calais. Il va déclarer: «J’ai voulu que mon premier déplacement, ce soit ici. C’est pour marquer à la fois la solidarité de tout le pays avec vous et derrière vous». Il a poursuivi en ajoutant: «Ce que vous vivez est extraordinairement difficile matériellement, avec des habitations, des commerces qui sont totalement saccagés». Faisant écho à la demande «urgente» de Xavier Bertrand de venir constater lui-même les dégâts occasionnés par les deux grandes crues majeures que la région a subi ces deux derniers mois, il répondra «À situation exceptionnelle, moyens exceptionnels».
Gabriel Attal veut réunir «les forces vives» du pays cette semaine
Il a détaillé ainsi son objectif: «Libérer notre destin français. Lutter pour le modèle social, agir pour une solidarité entre Français et faire de la sécurité un objectif prioritaire». Un objectif qui passe, selon lui, par le «contrôle de l’immigration» et par le fait de «garantir l’avenir de notre planète, bien commun de l’humanité». Attal dévoile donc sa feuille de route à travers deux axes: la sécurité intérieur et l’écologie.
Il aura un mot pour l’économie aussi. Il veut mettre «la priorité sur le travail: travailler doit toujours être mieux valorisé que de ne pas travailler». Le locataire de Matignon souhaite simplifier «drastiquement la vie de nos entreprises et de nos entrepreneurs». Il ajoutera: «J’emmène avec moi, ici à Matignon, la cause de l’école». Quant à Élisabeth Borne, elle retourne sur les bancs de l’Assemblée comme député du Calvados.
Il reste la possibilité au macron de virer les contestataires, comme cela il aura les mains libres, c’est ce qui l’intéresse au premier lieu.
Et pendant que les français attendent une action forte, eux se chamaillent en interne.