Ce serait la raison pour laquelle la nomination officielle n’a eu lieu que mardi 9 à 13h au lieu de lundi soir. En restant à son poste, il a bien compris qu’il ne servirait que de fusible en cas d’échec des Jeux olympiques. En effet, si tout se passe bien, c’est la mairie de Paris et Macron qui en récolteront les honneurs. Mais, s’il y a des problèmes, notamment de sécurité, il faudra un responsable et ce sera Darmanin. Dans un entretien livré à nos confrères du Figaro, le ministre de l’Intérieur ne cache pas qu’il pense à «l’après» JO de Paris.
«Ma mission, c’est de réussir les Jeux Olympiques»
Dimanche 14 janvier, Darmanin a déclaré qu’«après les Jeux olympiques, un cycle au ministère de l’Intérieur sera atteint». Ainsi, cette annonce ouvre la voie à son départ après cet évènement. Autre déclaration qui va en ce sens, il dira du gouvernement Attal qu’il s’agit d’un «gouvernement électrochoc fait pour gagner les élections européennes » de juin. Là aussi, on peut légitiment penser que sa décision est prise et qu’il ne compte pas aller plus loin. Il a conscience qu’il a été d’échec en échec depuis qu’il est à Beauvau: l’insécurité est à son paroxysme, les actes de terrorisme sont réguliers, ses décisions sont régulièrement retoquées par le Conseil d’État pour des «absences de motivations» en droit, il est impuissant face au fléau de l’immigration clandestine et il n’a plus de parti.
Quel avenir pour lui après l’Intérieur?
Quand on lui parle du vote de la loi immigration, qui devait être son fait d’arme le plus marquant, il répondra: «Une tempête médiatique dans un verre d’eau parisien, quelle belle affaire… Ici (dans son fief de Tourcoing, NDLR), on m’a félicité de ne rien avoir lâché et d’avoir été courageux». Cependant, il ne faut pas l’attendre sur un prochain grand chantier législatif. Il préviendra: «la loi permanente ce n’est pas la Révolution» demandée par le chef de l’État. C’est la raison pour laquelle Darmanin promet de nombreux déplacements en régions et à l’international. Il s’agit pour lui de trouver sa place après sa carrière au ministère.
« C’est la raison pour laquelle Darmanin promet de nombreux déplacements en régions et à l’international ».
Qu’il n’oublie surtout pas d’aller dans le 93 demander le soutien de ses anglais.