Dans le Béarn, une affaire qui réunit désormais au moins 20 plaignants, met en cause l’établissement privé de Notre-Dame de Bétharram : des anciens élèves ont brisé le silence, pour des faits de violences physiques et sexuelles, rapporte La République des Pyrénées, ce 31 janvier.
L’onde de choc des révélations
Les témoignages des victimes, désormais adultes, dressent un tableau sombre de leurs passages dans cet établissement béarnais. Ils relatent une série d’abus qui auraient été perpétrés par certains membres du personnel, incluant des actes de violence physique, mais aussi des agressions sexuelles. 20 plaintes ont été déposées, ce mercredi 31 janvier, sur le bureau du procureur de la République Rodolphe Jarry.
Si les faits se sont pour la plupart déroulés dans les années 70 à 90, il y a un viol qui n’est pas prescrit : «l’une des victimes n’est pas encore concernée par la prescription, donc sa plainte pourra être le support des autres», explique Alain Esquerre, plaignant et ancien élève, auprès La République des Pyrénées.
C’est lui qui a créé le groupe Facebook « Les anciens du collège et lycée de Bétharram, victimes de l’institution », à l’automne 2023, permettant de réunir les victimes. Ce groupe compte près de 300 personnes désormais.
Trois personnes incriminées, une exerce toujours auprès d’enfants
L’Église avait déjà réalisé une enquête en 2017, pour des faits d’abus sexuels sur un enfant de 10 ans, de ce même établissement, mais avait conclu à un non lieu. Le prêtre visé par cette enquête s’est donné la mort en 2000 rapportent nos confrères du Figaro.
Mais au total, ils sont trois à être incriminés. Outre le prêtre qui s’est suicidé, les deux autres personne sont laïques. L’un, « qui n’exerçait plus en Béarn, vient de prendre sa retraite. Et le second serait toujours en exercice auprès d’enfants, signale le groupe », selon La République des Pyrénées.