Se montrant de plus en plus proche d’Édouard Philippe, Olivier Marleix, patron des LR à l’Assemblée, a estimé que l’élu du Rhône était sorti de «l’opposition vigilante et exigeante» requise par sa famille politique. Le bureau du groupe politique s’est réuni à l’Assemblée et a décidé de son exclusion à 12 voix contre 2.
Des prises de positions répétées en faveur du gouvernement
Selon une information du Figaro, mercredi 6 mars, le groupe LR a estimé que Vincendet a manqué de loyauté envers son parti politique. Marleix a alors décidé de la réunion du bureau du groupe parlementaire pour décider du sort du député. Dans une communication envoyée à ses collègues du Palais Bourbon, il expliquera cette décision par «des prises de position répétées et systématiques en faveur du gouvernement à l’encontre de la ligne de notre groupe politique» de la part d’Alexandre Vincendet. Dans le même temps, le chef des LR rappelle que le parti est «profondément attaché à la diversité des sensibilités politiques à l’origine de la création de notre formation politique». Cependant, le député du Rhône a franchi la ligne rouge.
Sur la sellette depuis février
En effet, Vincendet fait parti de ces députés jugés «Macron-compatible». Il avait déjà été question de son exclusion fin février. Depuis son rapprochement assumé avec Édouard Philippe, la décision a été accélérée. Pourtant, le groupe ne compte plus que 61 députés désormais. Interrogé sur cette décision, le député ne cache pas son agacement. «On me reproche d’avoir dit la même chose que Gérard Larcher! Oui, Édouard Philippe fait partie de notre famille politique» assènera-t-il. De plus, on lui reproche aussi de considérer publiquement que Laurent Wauquiez n’est pas en mesure de faire gagner la droite aux prochaines présidentielles. Il a ainsi déclaré au micro de BFMTV: «S’il [Édouard Philippe] est le mieux placé pour nous représenter, il faudra nous réunir derrière lui».