Ce dernier l’avait accusée de diffamation publique et une procédure est en cours depuis décembre 2023. Malgré cette énième affaire qui touche Amélie Oudéa-Castéra, l’exécutif ne lui a pas demandé de démissionner de ses fonctions.
Visée par une enquête de la Cour de justice de la République
Si la mise en examen date de décembre 2023, elle n’a été révélée à la presse que jeudi 14 mars. La CJR, seule instance judiciaire à être habilitée à juger les membres du gouvernement en exercice, a été saisie du dossier le 21 juin 2023. Elle avait alors ouvert une information judiciaire depuis cette date afin d’examiner la plainte de l’ancien patron de la Fédération française de football, Noël Le Graët.
Ce dernier reproche à la ministre des Sports d’avoir tenu des propos diffamants en février 2023 sur sa gestion de la Fédération française de football. Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation, qui fait office de ministère public à la CJR, a confirmé dans un communiqué la mise en examen d’Amélie Oudéa-Castéra par la commission d’instruction pour «diffamation publique envers un particulier».
Noël Le Graët avait quitté ses fonctions en raison d’accusations de harcèlement sexuel
Alors qu’il dirigeait la FFF depuis 2011, Le Graët avait démissionné en février 2023 de son poste de président. Cette décision faisait suite à un rapport d’audit de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) sur sa gestion, sur fond d’accusations de harcèlement sexuel. En effet, les inspecteurs de l’IGESR estimaient dans ce rapport que Noël Le Graët «ne dispos(ait) plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français», compte tenu notamment de son «comportement inapproprié […] vis-à-vis des femmes».
La ministre des Sports n’a pas souhaité commenté la divulgation de sa mise en examen. Lors de l’ouverture de l’information judiciaire, Amélie Oudéa-Castéra était «sereine» et «prête à répondre» aux accusations de l’ancien président de la FFF.
Tout comme pour notre sinistre de la justice, si les faits sont avérés, elle n’a rien à craindre de la CJR lorsqu’il s’agit de juger les copains. Nous sommes en France de macronie.
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