Cette collégienne de 11 ans s’est suicidé en 2019, chez elle, à Herblay (Val-d’Oise). Son enseignante de sixième, considérée comme responsable, a été renvoyée en correctionnelle, pour harcèlement sur mineur.
Des humiliations régulières
Une enseignante a été renvoyée en correctionnelle, pour harcèlement sur mineur, jeudi 21 mars, marquant ainsi le dernier épisode judiciaire de l’enquête concernant la mort tragique d’Evaëlle, une collégienne de 11 ans qui s’est suicidée à son domicile à Herblay (Val-d’Oise) en 2019.
Dans une procédure distincte, deux anciens camarades d’Evaëlle sont également renvoyés devant le tribunal pour enfants pour harcèlement. L’enseignante est accusée d’avoir « humilié régulièrement » Evaëlle devant sa classe, de l’avoir « isolée au fond » et d’avoir organisé « des heures de vie de classe sur le harcèlement scolaire au cours desquelles elle l’a stigmatisée comme étant victime de harcèlement par ses camarades et l’a contrainte à répondre aux questions de ceux-ci », selon la juge, dans son ordonnance.
Cinq ans de procédures longues et éprouvantes
L’enseignante réfute fermement les accusations de harcèlement moral et affirme qu’elle donnera des explications devant le tribunal, d’après son avocate, Me Marie Roumiantseva. Selon la mère de la jeune victime, le renvoi de l’enseignante devant la justice est un soulagement et souhaite que l’enseignante soit reconnue coupable d’avoir harcelé sa fille, altéré sa santé mentale et initié le harcèlement des autres élèves.
L’enquête, et les auditions, ont duré cinq ans, qu’elle qualifie de longues et éprouvantes. Elle assure aussi que dans l’opinion publique et la concernant, le lien entre le harcèlement subi par sa fille et son suicide est évident. La jeune fille, qui était en sixième, aurait été harcelée depuis la rentrée 2018.