En effet, Macron a essuyé des refus de tout son entourage. Si pour Macron, le choix de Hayer sera sans conséquence, il sait que les scores seront mauvais pour la majorité présidentielle, pour la députée européenne, les choses se compliquent. Mise en avant du jour au lendemain, elle enchaîne les bourdes dans les médias et permet au Rassemblement national de réaliser un score historique. Score qu’il faudra confirmer dans les urnes.
Un déficit de notoriété qu’elle ne parvient pas à combler
La jeune macroniste semble bien seule dans sa campagne pour les européennes. Hormis lors de son premier meeting où une grande partie du gouvernement et de la macronie avaient fait le déplacement, tout montre qu’elle n’est plus accompagnée. Pourtant, rivaliser avec Jordan Bardella, crédité de 30% des intentions de vote, ne sera pas chose facile. De plus, elle qui avait appelé les électeurs de gauche à voter pour elle, se retrouve avec un Raphaël Glucksmann en position de force. D’ailleurs, cet appel était considéré à la fois comme une erreur stratégique, délaissant ainsi la droite de la macronie, et un aveu de faiblesse, montrant publiquement que Renaissance ne pouvait fédérer sur ses seules propositions.
Même les militants n’y croient pas vraiment
En effet, la macronie, qui réunit Renaissance, Horizons, le MoDem et les Radicaux, a délégué la campagne aux militants et non pas aux poids lourds des partis. La défaite qui s’annonce pourrait peser beaucoup trop lourd pour les prochaines présidentielles. En meeting à Arras, dans le Pas-de-Calais, la messe est dite. Dans la salle où trône une soixantaine de chaises, il n’y aura que 40 participants, la plupart sont des militants. Brigitte Bourguignon, présidente de Renaissance dans le département et ancienne ministre, dira d’ailleurs: «Cette campagne va être dure». Les seuls à se montrer plus optimistes sont les Jeunes avec Macron. Enfin, l’électorat, toujours difficile à capter pour les européennes, jugées trop techniques et bien loin des préoccupations du quotidien, n’entend parler que de contrer Bardella et très peu du discours concerne les propositions du camp présidentiel en matière d’Europe.
Bien que nos agriculteurs mettent du fumier dans tous les coins du pays, ils sera difficile à Renaissance de reprendre des forces après les européennes. Comme l’UMP-LR en son temps, il perdra crédibilité. Vera-t-on après un Valérie Pécressethon, post présidentielles, un Valérie Hayerthon, post Européennes ? Adhérents et militants préparez vos sous.