Son dernier grand discours sur ce sujet remonte au 26 septembre 2017 où il avait dévoilé des mesures pour se diriger vers une «Europe plus puissante» et «plus souveraine».
«Notre Europe est mortelle, cela dépend de nous»
Le président de la République a déclaré que l’idée de souveraineté s’est «imposée en Europe», tout en avouant un certain nombre d’échecs. Revenant sur les dernières années passées, il dira que «malgré cette conjonction inédite de crises, rarement l’Europe n’aura autant avancé». Macron citera ainsi «l’unité stratégique» des 27 pendant la pandémie liée au Covid-19 ou en faisant référence à la guerre en Ukraine. Toujours selon le locataire de l’Élysée, la souveraineté s’est également «imprimée en Europe» grâce à la «maîtrise des frontières». Thème qui sera fortement critiquée par les oppositions, notamment de droite.
Cependant, le président de la République a voulu insister sur deux points: l’économie et la défense. Il mettra en garde contre la possibilité de voir une Europe «fragilisée, voire reléguée», évoquant ici la défense mais aussi un décrochage économique de l’Union européenne par rapport à la Chine et aux États-Unis. Il ajoutera que «notre Europe peut mourir […]. Notre Europe est mortelle, cela dépend de nous», a-t-il expliqué, rappelant le contexte géopolitique international et le «réarmement du monde», citant par exemple l’Iran.
La Russie pointée du doigt comme le «grand danger» pour l’UE
«Le principal danger pour l’Union européenne, c’est la guerre en Ukraine » dira-t-il. Et d’insister sur le fait que la Russie ne «doit pas gagner». Il se vantera d’avoir «réintroduit une ambiguïté stratégique» en février dernier face à Vladimir Poutine. Il fait référence ici à sa déclaration répétée d’envoyer des troupes au sol. Dans l’optique d’un conflit direct avec Moscou, où «nous sommes face à une puissance désinhibée», il n’exclut pas de se doter d’un bouclier antimissile. Il invitera donc les représentants européens à «bâtir une défense crédible de l’Europe».