Octogénaire retrouvée morte dans sa chambre en Ehpad: une aide-soignante avoue le meurtre

Sa chambre se trouvait au rez-de-chaussée de l’établissement. Vers 4h du matin, le corps sans vie de cette femme de 84 ans a été retrouvé par le personnel. Un coussin se situait à côté de son visage et la fenêtre de sa chambre était ouverte. Jeudi 16 mai, une aide-soignante a avoué l’avoir tuée. Nous faisons ici le point sur l’enquête.

L’aide-soignante aurait utilisé un oreiller pour étouffer l’octogénaire

Yves Badorc, procureur de la République de Metz, a indiqué que la victime a sans doute été étouffée. Il rappelle que dimanche 12 mai, vers 4h du matin, le personnel soignant de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes Sainte-Madeleine à Thionville avait retrouvé une résidente âgée de 84 ans décédée dans sa chambre située au rez-de-chaussée de l’établissement. Il indiquera aussi que «les éléments recueillis jusqu’à présent laissent penser que la position du corps de la victime, en position allongée sur un fauteuil, semble correspondre à ses habitudes de sommeil. Aucune trace de lutte ou de violence physique n’a, pour l’heure, été constatée même si la présence d’un oreiller sur le corps de la victime peut laisser suggérer un possible étouffement». C’est la raison qui l’avait poussé à ouvrir une enquête judiciaire «du chef de vol ayant entraîné la mort confiée au service interdépartemental de police judiciaire de Metz».

La femme de 47 ans a avoué les faits

Une aide-soignante, née en 1977, a été placée en garde à vue mardi 14 mai et a avoué les faits le jeudi suivant. Le procureur de la République de Metz a déclaré que lors de son audition, celle-ci a reconnu «avoir volé les bijoux et être à l’origine de la mort de la victime». La suspecte «est en cours de présentation à une juge d’instruction». Brice Partouche, procureur de la République de Thionville, a confirmé que certains objets de valeur appartenant à la victime ont été dérobés. Il expliquera que «les premières constatations ont mis en évidence que la fenêtre était ouverte, ce qui n’était pas le cas lors du dernier passage du personnel soignant, et que la chambre a été fouillée. Des objets de valeur, tels que des bijoux, seraient manifestement manquants». Yves Badorc a ajouté qu’une information judiciaire a été ouverte du chef de «meurtre ayant pour objet la préparation d’un délit ou l’impunité de son auteur et vol sur personne vulnérable».