Le déclenchement des airbags Takata sur les C3 et DS3 est la cause de la mort d’au moins quatre conducteurs en France. Les victimes attaquent le groupe Stellantis, qui aurait tardé à alerter sur les dangers.
« L’airbag est censé nous protéger mais là, c’est ce qui m’a fait perdre un œil. » En octobre 2022, Loris (dont le prénom a été changé par la rédaction du Figaro lors de son entretien) a été victime d’un accident de la route en Guadeloupe alors qu’il était au volant de sa Citroën C3.
Un accident qui aurait du être évité
Loris, un jeune homme de 29 ans, a perdu le contrôle de sa voiture après avoir heurté un nid-de-poule et percuté un tas de pierres, provoquant le retournement de son véhicule. Le léger choc a déclenché l’airbag de sa C3 dans une forte explosion, projetant des débris métalliques dans son visage. Ces fragments ont causé des blessures graves, cassant les os de sa pommette gauche, endommageant son plancher orbital et crevant son œil, nécessitant une prothèse oculaire. Sa voiture était équipée d’airbags Takata, connus pour un défaut majeur qui fait exploser les airbags en projetant des débris métalliques lorsqu’ils sont exposés à des climats humides et chauds. Takata a dissimulé ce défaut entre 2000 et 2015 et a été mis en liquidation judiciaire en 2017, condamné à verser un milliard de dollars en compensation. Aux États-Unis, seize décès ont été recensés, et en France, les cas s’accumulent dans les territoires d’Outre-Mer, notamment dans les C3 et DS3.
«[des] voitures qui renferment une bombe potentiellement mortelle »
À ce jour, cinq accidents, dont trois mortels, sont en cours d’instruction en Guadeloupe. En Guyane, une enquête pour « homicide involontaire » a été ouverte après la mort de Carole Mathurin en décembre 2020. À La Réunion, deux procédures liées aux airbags sont en cours, concernant le décès d’Emmanuelle Sauger en septembre 2021 et un grave accident en novembre 2022. Me Grégory Guyard représente plusieurs victimes en Guadeloupe.
Plusieurs marques utilisant des airbags Takata, comme Toyota et Volkswagen, ont lancé des rappels. Pour les homologations en France, seul Stellantis (Citroën et DS Automobiles) est concerné, ayant débuté ses rappels en 2020 en Outre-Mer en raison des conditions climatiques. Stellantis a récemment rappelé environ 500 000 Citroën C3 et DS3 de 2009 à 2019 dans 24 pays, incluant 250 000 voitures en France, principalement dans le sud. Cette approche régionale est critiquée par Me Guyard, qui souligne que l’historique d’un véhicule peut affecter sa sécurité indépendamment de sa localisation actuelle.
Les campagnes de rappel ont trop tardé
Loris critique les campagnes de rappel tardives et questionne pourquoi les voitures dangereuses circulent encore: « L’autre problématique est : pourquoi ces voitures, qui renferment une bombe potentiellement mortelle, circulent encore, quatre ans après le premier décès connu en France ? Et pourquoi ont-elles continué à être commercialisées après la faillite de Takata ? » Stellantis répond qu’ils n’ont pas eu de retard, expliquant que Takata avait initialement assuré que seuls les airbags produits aux États-Unis étaient défectueux, alors que ceux de Stellantis provenaient d’Europe. Ce n’est qu’après un accident en Guadeloupe en juin 2019 qu’ils ont arrêté la commercialisation et lancé un rappel.
Cependant, la communication a été jugée insuffisante. Me Grégory Guyard et Bruno Guérin, dont le fils est décédé en mai 2023 à cause d’un airbag défectueux, dénoncent une chaîne de défaillances. De même, d’autres victimes, souvent propriétaires de voitures d’occasion, ont reçu l’alerte bien après les accidents, comme la famille Mathurin à Cayenne.
Bruno Guérin a fondé l’association AVDairbag pour rassembler les témoignages des victimes. Karine Lebon, députée de La Réunion, estime que la campagne de rappel aurait dû être plus explicite plus tôt. En novembre 2023, un autre décès lié à un airbag Takata a eu lieu dans les Hautes-Pyrénées, et la procureure de Tarbes envisage une information judiciaire en raison des responsabilités potentielles.
218 000 clients se sont enregistrés pour le rappel, 14000 véhicules déjà réparés
En mai, Stellantis a envoyé une lettre urgente aux propriétaires de C3 et DS3 du sud de la France, leur demandant d’arrêter immédiatement de conduire leurs voitures en raison d’un risque de blessures graves lié aux airbags. Face à cette situation alarmante, Sophie a contacté son concessionnaire pour remplacer ses airbags. Pour aider les clients, Stellantis a fourni 17 800 véhicules de courtoisie et prévoit d’en avoir 32 000 disponibles en juin. Cependant, la forte demande a conduit à de longs délais d’attente pour les réparations et les véhicules de prêt, obligeant certains clients à continuer d’utiliser leurs voitures dangereuses. Une centaine de clients mécontents ont contacté l’avocat Christophe Leguevaques pour envisager des actions juridiques. Stellantis, reconnaissant les difficultés, assure suivre attentivement tous les problèmes. À fin mai, 218 000 clients se sont enregistrés pour le rappel, et 14 000 véhicules ont été réparés.
les voitures français sont de la merde ,souvent tombé en panne c’est cher moins équipé meme les pièces détacher sont plus cher que les voitures étranger .
mes voitures sont que des japonais maintenant tu roule meme je matraque jamais tombés en panne , c’est fini les voitures Français que des PUBS mensongère …
C’est pas moi qui achèterai ce genre de bagnole ….. !!
Mais après tout, tout les goûts sont dans la nature.