Une femme de 64 ans retire plus de 40 000 euros sur le compte de son amant momifié

Une femme de 64 ans a été présentée au parquet de Besançon à l’issue de sa garde à vue, pour « non-assistance à personne en péril », « vol » de carte bancaire et « escroquerie », après avoir retiré plus de 40 000 euros du compte bancaire de son amant, mort depuis seize mois et momifié dans son lit.

Une mort naturelle

Une femme de 64 ans a été présentée au parquet de Besançon à l’issue de sa garde à vue, pour « non-assistance à personne en péril », « vol » de carte bancaire et « escroquerie », au préjudice de la fille du défunt et de la caisse de retraite, selon le procureur de la République Étienne Manteaux. Cette dernière a retiré plus de 40 000 euros du compte bancaire de son amant, qu’elle a laissé mort dans son lit, durant seize mois.

Le corps de cet homme de 62 ans a été retrouvé le 5 août 2023, en état de momification, grâce à des médecins qui s’inquiétaient de ne plus le voir. Il a été aperçu pour la dernière fois à la fin du printemps 2022. Il serait mort « plusieurs mois en arrière », d’après les médecins légistes, cités par le procureur de la République, Étienne Manteaux. « Ils ont exclu la survenue d’évènement traumatique, privilégiant une mort d’origine naturelle. L’homme vivait particulièrement seul », ajoute-t-il.

Elle achetait des jeux à gratter

Quand la fille du défunt, qui ne lui parlait plus depuis 2005, a contacté le notaire et constate que de nombreux retraits ont été faits entre juin 2022 et octobre 2023, alors que l’homme était déjà mort. En tout, « 3 000 euros ont été retirés ». Ce sont les images de vidéosurveillance des distributeurs automatiques qui ont aidé à identifier la femme de 64 ans.

Cette dernière « a expliqué aux policiers qu’elle entretenait une relation affective avec cet homme. Un jour, elle l’a trouvé ivre au sol. Elle l’avait laissé dans son lit, dans une situation de grande difficulté, avant de partir. Quand elle était revenue, elle l’avait trouvé mort. Elle n’a prévenu personne, disant avoir eu peur d’être accusée, et était partie avec sa carte bancaire », détaille le procureur. Avec cette somme, elle a acheté des jeux à gratter, car elle n’arrive pas à s’en passer.