S’il n’obtient pas la majorité absolue, Bardella est prêt à faire des alliances avec des «députés compatibles»

De très nombreux duels sont en faveur de l’extrême gauche. Cependant, il reste des candidats «dissidents» qui ont refusé cette alliance mais, surtout, rien de dit que les électeurs de droite vont suivre les directives des caciques de leur parti. Par conséquent, revenant sur ce qu’il avait dit dimanche soir, après les résultats du premier tour, Bardella a émis l’hypothèse d’alliances avec des députés jugés «compatibles» si cela lui permettait de prendre Matignon.

Macron a effectivement «clarifier» ses positions

Alors que dans son discours du 12 juin, le président de la République avait clairement pris le chemin de positions droitières, parlant de l’insécurité, de l’immigration, du danger que représentait les insoumis, etc., le ton a radicalement changé depuis lundi dernier. En effet, Mélenchon n’est plus si infréquentable que ça et il faut faire un «barrage républicain» contre le Rassemblement national. De cette façon, il revient à ses origines politiques, lui qui vient du Parti socialiste, et va prôner un vote massif en faveur du cartel des gauches. Peu importe si Jean-Luc Mélenchon dirige d’une main de fer le Nouveau Front populaire, tout est bon pour que Bardella n’entre pas à Matignon.

Pas de réserve de voix pour le RN

Il faut que le parti de Marine Le Pen remporte 289 sièges pour obtenir une majorité absolue à l’Assemblée. 39 députés ont déjà été investis dès le premier tour contre 32 pour le NFP. Il reste 509 places à prendre et le RN est présent quasiment dans toutes les circonscriptions. Mais le jeu des alliances lui est défavorable. Marine Le Pen expliquera sur France Inter, mardi 2 juillet, que «nous ne pouvons accepter d’aller au gouvernement si nous ne pouvons pas agir». Et d’insister sur le fait qu’elle ne veut pas «trahir ses électeurs». Consciente que la donne a changé en l’espace de deux jours, macronie et droite appelant à voter pour des candidats LFI, communistes ou socialistes, elle souhaite regrouper des députés qui refusent ces alliances «contre-nature». Ainsi, le RN veut attirer «un certain nombre de députés, par exemple divers droite, divers gauche ou même des membres des Républicains qui ont exprimé par le passé une proximité».