Kenza Benchrif, de son vrai nom, âgée de 24 ans, est l’une de ces starlette du web qui vit à travers son compte Instagram ou Facebook. Ici, les faits remontent au 23 février 2024. Le parquet de Rouen a annoncé lundi 8 juillet que la jeune femme a été mise en examen la veille pour «tentative d’extorsion en bande organisée» et «association de malfaiteurs» par un juge d’instruction.
Accusée d’avoir tenté de soutirer 350.000€ à une ancienne associée
Le procureur de la République de Rouen a expliqué qu’une enquête avait été ouverte après une plainte déposée par deux personnes pour «tentative d’extorsion» dont elles avaient été victimes. L’une d’entre elles n’est autre que l’ancienne associée de la mise en cause, prénommée Caroline. Cette dernière était en charge des activités numériques de Kenza Benchrif. D’après l’influenceuse, Caroline aurait pris 350.000 euros de ses revenus à travers des sociétés à l’étranger et aurait refusé de les lui rendre. L’autre victime se nomme Walid, il est le conjoint de l’ancienne associée. C’est ici qu’intervient «Amadou», présenté comme un homme de main, déjà connu de la justice pour être un «nettoyeur». Éric Love O-.O., de son vrai nom, né en 1978 au Cameroun, est engagé par des célébrités pour s’occuper de certains «litiges». Il a déjà été mis en examen pour tentative d’extorsion en bande organisée, détention d’explosif et association de malfaiteurs puis placé en détention provisoire.
Amadou affirmera que c’est bien Kenza Benchrif qui l’a engagé
L’enquête a montré que le mis en cause a pratiqué des surveillances étroites de Caroline et Walid. Il a même installé une mini-caméra près de leur domicile ainsi qu’une balise GPS sous leur voiture. Le parquet de Rouen va indiquer que l’enquête, transformée en information judiciaire, a pu «démontrer l’implication de l’influenceuse Kenza Benchrif comme «donneuse d’ordre» dans ce dossier». Cependant, «Poupette Kenza» «étant domiciliée à Dubaï, les enquêteurs de la DCOS ont été alertés de son retour sur le territoire français et assistés de la BRI Rouen, l’ont interpelée le 4 juillet 2024 dans l’agglomération rouennaise», a expliqué Frédéric Teillet, le procureur de la République. Ce dernier a aussi ajouté que Kenza Benchrif a été entendue «en qualité de mise en cause sur une procédure distincte visant des pratiques commerciales trompeuse dans le cadre de ses activités d’influenceuse».