Frédéric Péchier était anesthésiste à Besançon. Il est accusé d’avoir empoisonné 32 patients.
Un très long procès
Cela fait sept ans que l’instruction est en cours contre l’anesthésiste accusé de 32 empoisonnements dont 12 mortels dans le Doubs. Ce lundi 5 aout les deux juges d’instruction ont finalement signé l’ordonnance de mise en accusation en cour d’assises. Il s’agit d’un document de 369 pages détaillant les charges contre Frédéric Péchier.
Accusé d’empoisonnement
Frédéric Péchier, 52 ans, risque la réclusion criminelle à perpétuité pour les faits d’empoisonnements pendant des opérations. Il est soupçonné d’avoir volontairement altérer des poches de perfusion pour provoquer des arrêts cardiaques afin de montrer ses talents de réanimateur. Il aurait aussi agit ainsi pour discréditer des collègues. Les faits remontent aux années 2008-2017.
La première instruction avait été ouverte après que 77 événements indésirables graves (EIG) aient été repérés et qu’une anesthésiste ait donné l’alerte après trois arrêts cardiaques de patients non expliqués pendant des opérations.
Un dossier « sans précédent »
Étienne Manteaux, le procureur de la République de Besançon, a martelé que ce dossier «est totalement unique » car il n’y a pas eu de volonté de tuer, ni d’«empoisonner pour abréger les souffrances de patients. Là, ce sont des personnes pour la plupart en bonne santé qui venaient subir des opérations anodines» et «dont le pronostic vital n’était pas engagé». En effet, les patients n’étaient qu’un moyen de nuire aux médecins avec lesquels l’accusé était en conflit.
Un «Sauveur»
Entre 2008 et 2017, Frédéric Péchier est le seul médecin «présent dans ces établissements, aux périodes où les 30 empoisonnements présumés ont été constatés». Étienne Manteaux confie à l’AFP : « Primo intervenant quand survenait un arrêt cardiaque », il avait, comme le disaient ses collègues « toujours la solution », «se prenait pour le meilleur » et « s’était créé un vrai personnage charismatique de sauveur». A priori « dans les empoisonnements où les patients sont décédés, il était en conflit plus marqué avec les collègues auxquels ça arrivait ».
C’est un félé avec un égaux surdimentionné qui n’a pas eu peur du risque que cela a engendré, pauvres familles des victimes….